Anvers, nos adresses de boire et manger (jour 1).

Le saviez vous ?

Bien que mon inclination pour le sud soit quasiment de l’ordre de l’addiction hystérique, j’adore ce drôle de pays qu’est la Belgique. Je m’y sens toujours bien, peut être en raison des contradictions profondes qui sont le fondement de cette culture aux contours inattendus. Faussement rustique, toujours espiègle, la Belgique ne s’embarrasse pas des complexes de supériorité souvent affichés par les grandes places Européennes – et ce, malgré un capital architectural, culturel et historique à couper le souffle. Alors, autant vous dire que lorsque l’on nous propose un week-end à Anvers*, on ne se fait pas prier.

A la fois ville d’art, d’industrie et de mode, immense port marchand et cité historique, la belle Antwerpen (en v.o. dans le texte) sait se faire plaisante sous tous ses aspects. Nous sommes littéralement tombés sous le charme – en particulier lors d’une promenade saisissante d’atmosphère et de joliesse, à la nuit tombante entre les quartiers de l‘Eilandje et du Grote Markt.

Bref, cela dit, nous ne sommes pas là pour vous parler du magnifique musée d’art moderne de la ville ou de la dernière collection des jeunes talents de la mode Anversoise. On est monomaniaques ou on ne l’est pas.

Alors les bonnes adresses gourmandes de la Petite Cuisine à Anvers c’est maintenant !

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Rouleaux de printemps à la mangue verte, sauce au riz grillé.

Bonjour les mangeurs de primeurs! Aujourd’hui dans la petite cuisine on fait simple, on fait ensoleillé, on fait parfumé, on fait light – bref, je suis sure que vous voyez où je veux en venir : on fait printanier ! Je vous en avais déjà parlé ici, j’adore les rouleaux de printemps, et je me désespère souvent de la médiocrité de ceux que l’on nous sert en général.

La bonne nouvelle, c’est que ce n’est vraiment pas compliqué à préparer soi même : à peine le temps de préparer une salade, et hop c’est fait.

Ces derniers temps, j’ai même trouvé un truc sympa pour leur donner une touche chic et fruitée : je leur rajoute un peut de mangue verte râpée.  La mangue verte est très utilisée dans la cuisine Tahïlandaise, alors à force de la croiser au détour des recettes, j’ai fini par me laisser séduire.

Seulement voila : pour être tout à fait honnête, je n’ai toujours pas bien compris si l’appellation « Mangue verte »  désigne une espèce de mangue particulière … ou bien plus simplement une mangue pas mure. (NDLR Août 2013 : maintenant j’ai compris, il s’agit bien d’une mangue spécifique. Cette petite mangue verte thaïlandaise existe en version sucrée ou acide. Regardez dans vos magasins asiatiques, ces manges de forme allongées ne rougissent jamais, et dans la grande majorité des cas il sera précisé « sucré » ou « acide » sur l’étiquette). 

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Les surprenants canelloni de betterave blanche au navet et chou fleur d’Alain Passard + Paris Cocktail Festival

Hello les gloutons éveillés ! Aujourd’hui dans la petite cuisine, une recette qui ne fait pas trop rêver sur le papier. Ha ça c’est certain, même avec une partition signée Passard, la recette betterave-navet-chou fleur ne risque pas de me faire battre mon record d’audience.

Et bien, vous qui n’avez pas été rebutés par cette affiche pour le moins raplapla, vous ne le regretterez pas, car vous tenez ici une remarquable entrée, chic et tout, pour une poignée de centimes.

Soyons clair : on dit tous merci à Alain parce qu’avant lui, pas grand monde n’aurait osé miser deux kopecks sur un trio aussi peu sexy – sans compter qu’il n’y a rien pour accompagner les légumes : pas un bout de foie gras, de poisson, de poulet, pas un oeuf à l’horizon, rien, nib’, que dalle. Betterave, navet, chou fleur – et pis c’est tout.

La recette elle même est d’une austérité à faire peur, et si je n’avais pas une confiance aveugle dans le chef, je crois que je ne me serai jamais risquée sur ce chemin terreux à l’aspect peu engageant.

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De l’insupportable existence des petites arnaques du quotidien.

Hello hello mes doux amis, vous qui êtes aussi lumineux que des rayons de soleil dans un jardin andalou, à vous il ne vous viendrait pas l’idée de spolier votre prochain n’est-ce pas ? Voila pourquoi les lignes qui suivent risquent fort de vous choquer mes agneaux, je m’en excuse par avance, mais je DOIS témoigner, il le faut.

Car voyez-vous, ces derniers temps, j’ai croisé sur ma route un certain nombre de malhonnêtes. Attention : je ne vous parle pas ici du genre de grands malhonnêtes toxiques que nous avons tous le malheur de côtoyer dans la vie (que la gale bubonique les emporte dans d’atroces souffrances) ; mais des petits arnaqueurs du quotidien, l’air de rien, qui ponctionnent par-ci par-là quelques euros mal acquis, au mépris des lois et de ma foi chancelante en l’humanité bienveillante.

Quand je me fais avoir en faisant mes courses au marché, ça me rend dingue. Car voyez-vous, pour moi, aller faire mon marché est un acte quasiment militant.

Imaginez-vous : au lieu de rester à la maison à siroter du thé Earl Grey, je sors dans le froid, seule comme un chien, l’homme et les fifilles ayant toujours des choses extrêmement plus importantes à faire que de m’accompagner au marché, comme de se pâmer d’amour devant Ben 10 Ultimate Alien ou de lire L’Equipe en ligne en faisant semblant de faire un télémarket (ce qui, lorsque l’on maîtrise bien la technique, peut durer toute une matinée).

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Le foie de veau en trois tranches du pote de Toulouse (Lautrec)

(NDLR : toutes nos excuses pour la laideur abyssale des photos, j’avais oublié l’appareil au bureau, on a fait ce qu’on a pu avec les téléphones)

Bonjour bonjour les amis des bonnes tables, aujourd’hui on vous gâte, et pas qu’un peu. Il faut dire que ces derniers temps dans la Petite Cuisine, ça virait limite végétarien, cuisine saine, légumes et tutti frutti.

Il était temps de nous reprendre, de retour du futur, Woody Allen l’a prédit : dans les siècles prochains, on se rendra compte que les aliments les plus sains sont le gras et le sucré*.

Mince de mince, on a du pain sur la planche, faut vite qu’on se rattrape ! Et ça tombe bien, voila que notre chère amie Alexandra vient de nous offrir un merveilleux ouvrage, répondant au titre poétique de « La Cuisine de Monsieur Momo« .

C’est un livre sur la cuisine du XIXème siècle, une époque où l’on savait encore vivre. Par exemple, quand on avait mangé trop de haddock au petit déj, on se faisait un demi-litre de bière à la pause de dix heures pour digérer. Simple, efficace.

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Tartelettes aux pommes et amandes grillées

Allez, une fois n’est pas coutume, une petite recette de dessert. Des tartelettes ultra-fondantes, avec de belles pommes vanillées et caramélisées – le tout recouvert d’une croûte aux blancs d’oeufs et aux amandes en guise de cerise sur le gâteau.

C’est bien simple, j’ai tellement aimé que je me suis décerné un prix d’honneur de la tarte aux pommes, je ne suis pas toujours contente de ce que je prépare mais là, je me suis trouvée trop forte.

Mon mari, quant à lui, a fait son gros blasé, en décrétant qu’il préférait les tartes avec les tranches de pommes « entières », et non compotées comme c’est le cas ici. Mon avis à moi, c’est que ça dépend des pommes utilisées, certaines s’expriment mieux « fondues » que d’autres –  à vous de voir.

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Le tempura de poireaux crayons au thé matcha de Christophe Pelé

Bonjour les mangeurs de bonnes choses ! Aujourd’hui, mamie vous a préparé une surprise : un truc qui a l’air de rien comme ça mais qui en fait est de la GRANDE cuisine. On a mangé ça l’année dernière à la Bigarrade, nous étions quatre et nous en sommes tous restés sur le derrière : fantastique.

Une partition géniale du chef Christophe Pelé*, l’assemblage est juste merveilleux. Le poireaux est à la fois frais, fondant et piquant, légèrement sucré. Le tempura apporte croustillant et un léger gras. Le thé matcha (que j’aime décidément en cuisine) apporte son amertume, son côté poudré et sa saveur herbacée, fine et prononcée. Le résultat est fantastique.

Cela faisait un moment que je voulais vous en parler (on l’a refait plusieurs fois à la maison, et chaque fois ce fut un grand moment).

Voici donc ma très modeste version de ce grand plat, que je vous conseille illico d’essayer, ne me remerciez pas c’est pour vous ça me fait plaisir.

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La salade déjà mythique de poutargue au fenouil et haricots cocos

Connaissez-vous les éditions de l’épure ? Dans la petite cuisine nous en sommes fanas, et même si nous travaillons pour la concurrence, nous n’hésitons pas à vous recommander chaleureusement chacun de leurs ouvrages.

Il y a en particulier cette collection, les « 10 façons de cuisiner » : de tous petits livres, presque des fascicules, chacun entièrement dédié à un thème ou un ingrédient. Pas d’images, juste les recettes, toujours créatives, avec des histoires personnelles. C’est ce que j’aime dans cette collection : c’est tout sauf formaté, on sent que les auteurs ont le champ libre, qu’ils s’expriment, et cela donne parfois de vrais moments de poésie.

Autant de magnifiques arguments en faveur de ceux qui, comme moi, continuent de penser envers et contre tout que le plus important dans une recette, ce n’est pas la photo.

C’est donc avec grande joie et excitation que j’ai appris la sortie d’un nouvel opus sur la Poutargue, écrit par la génialissime Mayalen Zubillaga, laquelle nous laisse cruellement orphelins de son drolissime blog Le confit c’est pas gras depuis bien trop longtemps*.

Et puis le livre est dédié à la Poutargue, et nous la Poutargue, on kiffe grave de chez grave.

Donc, nous voila les heureux propriétaires de ce bel ouvrage, et certaines de nos relations hautement placées dans l’univers sans pitié de la blogosphère culinaire nous font savoir que LA recette qui fait du buzz, c’est la salade de haricots cocos à la Poutargue.

Mouais (<- réaction d’un enthousiasme tout à fait modéré).

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