Pouf comment ça va mes gourmands ? Nous on est en petite forme tiens, et ce matin on n’en menait pas large quand le facteur a sonné avec le genre de recommandé dont on se passerait bien. Rien de grave je vous rassure, mais de quoi nous mettre la boule dans la gorge et le poids du monde sur les épaules. J’en étais même un peu retournée, limite larmichette dans la Petite Cuisine et il m’a fallu quelques minutes pour me remettre en route.
Qu’est-ce que j’étais en train de faire d’ailleurs ? Ha oui, je m’aprétais à prendre de la boutargue en photo pour illustrer la recette d’aujourd’hui, une très belle composition, rafinée et simple à la fois, comme on les aime.
Bref, toujours avec mon recommandé en tête, je prépare ma petite scène de prise de vue et je tranche ma boutargue en deux, afin que son bel orangé* soit mis en valeur.
Je coupe. Je regarde. C’est beau, c’est lumineux. L’iode me monte au narines, je peux presque sentir la mâche un peu collante et l’amertume complexe du « caviar de la méditerrannée ». Et sans même m’en rendre compte, je souris.
C’est venu tout seul, c’est venu d’un coup – je me suis retrouvée avec un grand sourire sur la face – comme quoi, être une gourmande pathologique, parfois, ça aide.
Bref, ça ne nous a pas donné de solution à nos problèmes, mais au moins on est parti au boulot le coeur plus léger.