Archives pour la catégorie Viandes

Le Tigre Qui Pleure (ou pas).

Tigre qui pleure L’un des grands classiques de la cuisine thaïlandaise se nomme poétiquement Le Tigre qui pleure* (Suea Rong Hai), et c’est en général un favori des amateurs.

Je préviens tout de suite, c’est un plat pour carnivores : un beau morceau de viande marinée (du faux filet en général), accompagné d’une sauce très parfumée (et bien relevée !).

Au premier abord, donc, rien qui paraisse très technique. Et bien pourtant j’ai vraiment eu du mal à trouver une recette qui me plaise complètement.

Le problème est venu en partie du fait qu’il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de lire la recette de Thiou (chef thaïlandaise très renommée Paris). Cette recette faisait deux pages et demandait trois jours de boulot.

A l’époque je ne me lançais pas encore dans la cuisine trop compliquée (mon célèbre tiramisu constituait le top de mon répertoire culinaire), j’ai donc lu cela avec curiosité, puis je suis passée à autre chose.

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Larb Khai – Salade Thaï de poulet haché aux herbes

Larb khaiSi vous allez un jour en Thaïlande, et que vous comptez, comme nous, passer un bon paquet de temps à vous régaler au restaurant, il y a trois mots bien pratiques à connaitre : ce sont Khai, Moo et Neua (respectivement poulet, porc, et boeuf). En effet, beaucoup de plats thaïlandais ont un intitulé générique, auquel vient se coller, comme une précision, le nom de la viande* choisie.

C’est typiquement le cas du larb (ou lahp, ou lap, ou lahb, ou encore laab – cela dépend, ce n’est de toutes les façons qu’une transcription phonétique du mot thaïlandais d’origine, à savoir : ลาบ).

Le larb (donc) est une préparation à base de viande hachée à peine cuite, généralement du poulet, du boeuf ou du porc. Il semblerait aussi que l’on puisse le faire avec du canard, mais  je n’en ai pas encore mangé. Par contre, jamais de poisson ou de crevette : le larb c’est la viande (et la viande c’est la force, mais c’est un autre sujet).

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Saucisses de Chiang Mai au galanga, coriandre et citronnelle – Sai Oea

Saucisse de Chiang MaiBon allez c’est fini les vacances, au boulot au boulot, ça glande rien par ici ça fait au moins des plombes qu’on ne vous a pas donné une recette !

… et pour nous remettre en jambes, attention, on a décidé d’envoyer du lourd.

Si vous avez eu l’infinie patience et gentillesse de lire le récit parfaitement autocentré de nos aventures en Thaïlande, il ne vous aura pas échappé que nous y avons dégusté avec grand plaisir une saucisse parfumée que l’on trouve dans le Nord de la Thaïlande, parfois présentée sous le nom de saucisse de Chiang Mai. C’est une saucisse aux herbes et aux épices, peu grasse, un peu ferme, très fine. Les arômes de galanga, coriandre et citronnelle offrent un beau voyage, c’est une vraie gourmandise d’extrême orient.

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Salade de poulet grillé au safran, herbes et agrumes.

Salade de poulet au safranAutant vous le dire les chéris, si, quand le mois d’octobre arrive, nous sommes comme des petits fous à l’idée de manger des terrines de colvert et du salmis de faisan – lorsque la fin de l’hiver se présente, nous ne rêvons que de fraîcheur et de saveurs ensoleillées. Seulement voila, au mois de février, les tomates ne sont pas encore franchement là (feignasses), et il faudra attendre de loooongues semaines avant de voir se pointer le premier melon honnête.

C’est l’une des multiples raisons pour les quelles je suis tellement accro au livre Jerusalem de Yotam Ottolenghi et Sami Tamimi, car il regorge de recettes sur-dosées en lumière tout en étant compatibles avec les paniers d’hiver.

Cette salade en est un parfait exemple : avec trois bouts de poulets et un bulbe de fenouil, ils font une composition solaire, parfumée, fraîche et goûteuse – franchement : c’est brillant.

Le secret de cette merveilleuse salade est la pâte d’orange et de safran qui sert de base à  l’assaisonnement.  Franchement ce truc est une petite bombe, c’est acidulé, parfumé, on adore.

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Foie de Veau à la Vénitienne

Foie de Veau à la VénitienneAujourd’hui les chéris, on ne part nulle part en Asie : back to basics !

Parce qu’il fait froid, parce que la cuisine italienne c’est trop dingue, parce que mon chéri a une carence en fer, parce que mon cousin m’a rapporté des oignons de Roscoff, parce que je sens que ça va vous faire plaisir et parce que notre ami Franck nous a rappelé combien nous aimions les abats : le foie de veau à la vénitienne s’est invité chez nous.

Au départ je n’avais pas vraiment prévu de vous en parler, c’est une recette toute simple, mais il se trouve que je me suis plutôt galérée pour arriver à quelque chose de bien – et j’ai donc la prétention de croire que mon modeste récit pourra vous permettre de vous en tirer, ou du moins vous éviter quelques pièges.

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Croquettes de pied de cochon à la japonaise

Croquette de pied de cochonBien le bonjour mes petits marrons glacés, comment vous portez-vous en ces jours de pré-fêtes ? Nous on revient tout juste de Lyon, où l’on s’est caillés violemment en essayant d’apercevoir les illuminations de la fête des lumières, petite déception on doit l’avouer.

Bon, la bonne foi (et aussi le fait que mon cher et tendre lyonnais de mari traîne parfois dans le coin) m’oblige à avouer qu’on s’était trompés d’horaire, et que nous avons donc crapahuté deux heures dans le froid sous la pluie avec les gosses (maman pipi-faim-froid-pas beau-pipi-rentrer-soif-rester-pipi) pour voir en gros rien.

Cela m’a mis d’une humeur parfaite, car voyez-vous (peut être ne le soupçonniez-vous pas au travers des délicieuses lectures de ce blog), j’ai un vrai caractère de chiottes.

Mais l’avantage à Lyon, c’est qu’il suffit d’une petite promenade à la Halle pour me remettre d’aplomb, et c’est au cours de cette activité salutaire que j’ai craqué pour une belle paire de pieds de cochon de chez Gast, avec lesquels j’ai décidé de faire des croquettes.

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Les secrets des petits farcis réussis !

Petits farcisSalut les chéris-chéris, quel pied d’être en vacances je vous dis pas!

Chaque année lors de notre semaine au bord de la grande bleue, ça me fait le même effet : le retour à la vie. Le soleil, les odeurs, la chaleur, la MER, l’accent des gens du coin, TOUT quoi : ça me fait un effet boeuf, et ça m’ouvre l’appétit.

Et c’est tant mieux, car dans la petite cuisine, nous n’y allons pas avec le dos de la cuillère quand il s’agit de la cuisine d’été

L’un de nos plats favoris à la belle saison sont les poétiques « petits farcis ». Les petits farcis,  chez nous, c’est une affaire sérieuse. J’aurais d’ailleurs du vous en parler depuis bien longtemps, car c’est sans aucun doute un des plats qui nous a valu notre réputation planétaire.

Surtout qu’il y a des choses à en dire, car voyez-vous, les farcis réussis ne réclament pas moins qu’un bon petit paquet de boulot – mais avec tout de même un avantage non négligeable : on peut les préparer à l’avance.

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Le foie de veau en trois tranches du pote de Toulouse (Lautrec)

(NDLR : toutes nos excuses pour la laideur abyssale des photos, j’avais oublié l’appareil au bureau, on a fait ce qu’on a pu avec les téléphones)

Bonjour bonjour les amis des bonnes tables, aujourd’hui on vous gâte, et pas qu’un peu. Il faut dire que ces derniers temps dans la Petite Cuisine, ça virait limite végétarien, cuisine saine, légumes et tutti frutti.

Il était temps de nous reprendre, de retour du futur, Woody Allen l’a prédit : dans les siècles prochains, on se rendra compte que les aliments les plus sains sont le gras et le sucré*.

Mince de mince, on a du pain sur la planche, faut vite qu’on se rattrape ! Et ça tombe bien, voila que notre chère amie Alexandra vient de nous offrir un merveilleux ouvrage, répondant au titre poétique de « La Cuisine de Monsieur Momo« .

C’est un livre sur la cuisine du XIXème siècle, une époque où l’on savait encore vivre. Par exemple, quand on avait mangé trop de haddock au petit déj, on se faisait un demi-litre de bière à la pause de dix heures pour digérer. Simple, efficace.

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