Archives du mot-clé Accords mets-vins

Le jamon Iberico aux truffes et à l’oeuf : la recette de Noël qui tabasse toutes les autres (et ton banquier avec).

Fulgurant

Pour tous ceux d’entre vous qui cherchent la grosse épate à Noël, voici the ultimate recette raffinée avec des supers pouvoirs dedans. Et je suis sérieuse. Le genre de délice qui peut faire fondre un cœur de pierre, voire détourner Gwyneth Paltrow du végétarisme. Une sorte d’arme fatale, de formule magique, de combo caché, qui laissera tout le monde sans voix.

Mais attention, cette force animale venue des entrailles de la terre a un prix – et  je ne parle pas au figuré, car réaliser ce chef d’oeuvre exigera la désintégration de votre carte de crédit et/ou votre radiation à vie de toute agence bancaire.

Il faudra de plus assumer jusqu’au bout en ne mégotant pas d’un poil sur la qualité et l’origine des ingrédients – tentation légitime mais criminelle, qui ferait s’effondrer la délicate perfection de l’ensemble. On ne veut pas un pétard de carnaval, on veut de la bombe.

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Accords grands champagnes et portos : apéritif dinatoire chez Louis Roederer.

Excellence !

La Petite Cuisine prend du galon, et pas qu’un peu les amis puisque j’ai été choisie par Chateauonline (presque pas pistonnée) pour proposer des bouchées et autres toasts apéritifs en accord avec les vins proposés lors d’une dégustation ultra-prestige chez Louis Roederer.

Il ne s’agissait pas tant de « nourrir » les convives, que de leur proposer de vrais accords, avec l’ambition déclarée de permettre aux grands vins de s’épanouir sans leur porter d’ombre.

La dégustation se présentait en deux parties : tout d’abord les champagnes de la prestigieuse maison Roederer, puis les grands portos de la non moins superbe maison Ramos Pinto.

Mes partenaires de Chateauonline vous décriront bien mieux que moi les vins présentés, je vais donc me contenter de vous présenter les bouchées que nous avions préparées. Je vous engage fortement à mettre ces petites recettes de côté si vous cherchez des idées de buffet froid ou d’apéritif dinatoire pour vos fêtes – surtout (évidement) si vous avez prévu du champagne ou du porto.

Allez on commence, y a un peu de boulot.
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Petite rémoulade relevée, gambas tigrées, et les Bret brothers.

Frais et gourmand.

De retour des vacances, la Petite Cuisine se surveille. Forcément après la Bretagne (crêpes, andouilles et pommes de terre) et la Méditerranée (pizzas, fritures et raviolis au gorgonzola), me voila grasse comme un porcinet et je ne rentre plus dans ma robe pour le mariage de mon copain Bertrand. Comme dirait l’autre : c’est la ca, c’est la cata, c’est la catastrophe.

On mange donc léger ces jours-ci, du moins on essaye, parfois même on y arrive, et je suis particulièrement contente de la petite recette que je vous ai concoctée pour aujourd’hui: une rémoulade relevée et fraiche, pleine d’herbes et de citron, accompagnée de quelques gambas tigrées que j’ai eu la chance de trouver vivantes. On s’est régalés, n’en déplaise à Monsieur Dukan.

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Le fondant pistaches-framboises de Monsieur Ducasse.

Douceur

La pâtisserie, faut être honnête, c’est quand même souvent long et compliqué. Mais c’est tellement chouette !

Le frisson en apportant le  gâteau à table, voir les yeux s’écarquiller, les cuillers plonger dans la crème, les sourires s’épanouir sur les visages. Du plaisir à l’état pur.

Je n’en fais donc pas assez souvent à mon goût. Il faut dire que j’ai un (vrai) boulot, deux enfants, que je passe déjà pas mal de temps en cuisine, alors faire de la pâtisserie ? Faut pas pousser bobonne dans les chouquettes non plus*!

Bref je ne suis pas venue ici uniquement pour me faire plaindre, mais pour vous présenter cette merveille de gâteau qui vaut mille fois le temps que vous y consacrerez. C’est une recette tirée du Grand Livre de Cuisine d’Alain Ducasse consacré aux dessert – un ouvrage magnifique (bien que, à l’exception de quelques recettes dont celle-ci, il soit quasiment inutilisable pour les non-professionnels – si vous voulez mon avis).

Vous êtes prêts pour une bonne dose de douceur ?

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Les meilleures tapas du monde : les boquerones au jamon Iberico.

Toute l'Espagne est là !

Chez nous, les meilleures recettes naissent souvent dans les assiettes de fin de repas. On trempe un bout de comté dans son  jus de viande. On sauce le plat des tellines avec son poulet. On attrape ce qui traine sur la table au gré d’inspirations plus ou moins heureuses : un joyeux n’importe quoi.

A cette Nouvelle Star du frigo, tous les produits ont leur chance : le vieux bout de camembert comme le filet de sole. Avec à la fin, pour les meilleurs, l’officialisation : la recette.

Ainsi est née cette brillantissime association de mon père, au cours de nos repas estivaux en Bretagne, où le Jamon Iberico qui trône toujours dans notre cuisine a fini sa course à coté de  quelques boquerones*. Il a fallu ensuite travailler, noter, reprendre, tester, jusqu’à arriver à cette recette aussi simple que superbe – dont je vous livre aujourd’hui les ficelles (je sens que je vais encore me faire déshériter)!

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Aspic de Lapin – ou Lapin en gelée, c’est comme vous voulez.

Parfait pour un déjeuner sous la tonnelle.

La gelée il y a les fanas et les réfractaires – on aime ou on n’aime pas (du tout). Moi j’ai de la chance j’adore, et tout le monde vous le dira à la maison, quand il s’agit de hacher la gelée pour le foie gras à Noël je fais mon Bénito – faudrait voir à ne pas faire ça n’importe comment non plus !

Bref – tout ça pour dire qu’en ces jours de grande chaleur, je ne peux pas passer à côté de ce double plaisir que représente la viande froide en gelée. Et ce lapin vous fera un plat superbe, frais, économique, pour peu que vous lui donniez un peu de temps. Et oui on n’a rien sans rien ma brave dame …

Par ailleurs, j’ai utilisé pour cette recette une nouveauté dans mes placards : les huiles essentielles Délice et Sens. Ce n’est pas obligatoire mais franchement c’est chouette,  je vous explique tout en fin de billet.

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Pommes de terre nouvelles roties et topinambours à la sauge, au citron et aux olives de Kalamata; où l’on reparle du CookBoook Ottolenghi

Bombe solaire

Il parait qu’en général, dans un livre de cuisine, les gens ne font guère plus d’une ou deux recettes. Et je ne parle même pas des livres dont aucune proposition n’a jamais su nous séduire au point de passer à l’acte.

Alors un livre qu’on a depuis 6 mois et qu’on pratique déjà assidument (j’en avais déjà parlé là), cela n’arrive pas tous les jours. Qu’est ce qu’il a de plus que les autres ce cookbook de monsieur Ottolenghi ?

D’abord une vraie vision, une cuisine méditerranéenne fraiche, authentique, et gourmande à la fois. Là où beaucoup se contentent de proposer des grosses salades avec trois ingrédients à la mode, chez Ottolenghi on pratique une cuisine savoureuse et d’une gourmandise insolente : quand on goute la recette, c’est toujours encore meilleur que cela n’en avait l’air.

Ensuite, une vraie démarche de transmission. Tout est expliqué en détail : la genèse de la recette, le pourquoi des produits, les alternatives de service ou d’assaisonnement. On sent que les auteurs ont littéralement envie de partager leurs recettes avec nous, de nous faire gouter ce qu’ils aiment servir dans leur restaurant, et ça marche : cette gourmandise communicative se transmet par capillarité rien qu’en feuilletant le livre.

Conclusion : alors que beaucoup de livres de recettes (pourtant encensés par la presse et la critique) nous ont profondément déçus ces derniers mois, voici un ouvrage que nous vous recomandons chaleureusement (si vous parlez anglais toutefois). Lire la suite

Râbles de lapin farcis au chèvre frais, olives, épinards – et comment cuire le lapin après être passé chez Ducasse.

Lapin fort civil

Aujourd’hui mes très chers visiteurs, vous allez bénéficier de la mirifique expérience que j’ai acquise à l’école Ducasse. Ce jour là, j’ai en effet découvert que je maltraitais mon lapin de façon ignoble depuis des années. Même quand il était réussi, il était raté. Je ne m’en rendais pas compte avant de gouter à ce que peut donner cette viande si fine quand elle est bien cuisinée : moelleux, tendresse, goût, je n’en suis pas revenue.

Alors depuis, dès que j’ai un peu de temps, pif paf je désosse deux ou trois râbles de lapin, ça me détend au passage; puis je teste mes nouvelles cuissons. Cela marche à tous les coups : c’est beau et c’est bon. Lire la suite