Archives pour la catégorie Blabla

Revue de petite cuisine #2

Jerusalem Yotam OttolenghiMes chéris gourmands, vous qui êtes l’élite de l’internet mondial en matière de bon goût et de cuisson du canard, je peux bien vous le dire à vous : je suis crevée ! Il faut dire aussi que j’ai un peu forcé sur la cuisine ce week-end : cinq poules faisanes à préparer pour une horde de sportifs affamés, ça m’a rincée – on a frôlé le claquage.

Du coup, histoire de redémarrer en douceur, je vous propose aujourd’hui un nouvel épisode de notre revue de cuisine; voici donc une petite sélection de ce qui nous trotte dans la tête en ce moment.

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Revue de petite cuisine

Morue à l'ailMes loulous, vous qui êtes la crème des fines bouches de la galaxie, savez-vous que je pense tout le temps à vous ? Et bien si, du soir au matin et du matin au soir, je ne cesse de me dire qu’il faut que je vous parle de ci ou de ça, que je vous montre tel truc ou vous conseille tel autre – et puis évidement, ça va trop vite.

J’ai donc décidé de céder au genre du zapping et de vous préparer, à intervalles plus ou moins réguliers, une petite revue des choses qui ont retenu (même brièvement) mon attention ces derniers temps.

Les abonnés à la page Facebook (que les cèpes bordelais poussent sous leurs pieds lors de leurs promenades sylvestres), profitent déjà partiellement de ces instantanés, mais j’en ai tellement en stock que je me suis dit que je pourrais les regrouper pour en faire, de temps en temps, un billet sur le blog.

… et donc on y va.

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Salade de Papaye verte thaïlandaise (Som Tam) – recette sans mortier.

Som Tam, salade de papaye verte

L’autre jour, je déjeunais avec deux de mes plus estimés collègues en matière de substances comestibles, lorsque je leur confiais cette chose formidable: « En fait, quand je mange vietnamien, j’ai envie de manger thaïlandais ».

C’est que je suis folle de cette cuisine thaïlandaise, piquante et relevée, croulant sous les herbes, pleine de couleurs, d’odeurs et de sensations – et du coup, même lorsque je me régale de cuisine du Vietnam, je me languis de la cuisine Thaï.

Elle me fascine. Mais à cuisiner c’est une autre affaire.

J’ai cru d’abord qu’il suffisait de bombarder mes plats de coriandre, citronelle, lait de coco ou piment pour obtenir un plat thaïlandais. Mais il fallu bien me rendre à l’évidence : les préparations se révélaient toujours décevantes, confuses; sans rapport avec les plats vifs et percutants dont je me régale dans mes gargottes thaïs.

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De l’insupportable existence des petites arnaques du quotidien.

Hello hello mes doux amis, vous qui êtes aussi lumineux que des rayons de soleil dans un jardin andalou, à vous il ne vous viendrait pas l’idée de spolier votre prochain n’est-ce pas ? Voila pourquoi les lignes qui suivent risquent fort de vous choquer mes agneaux, je m’en excuse par avance, mais je DOIS témoigner, il le faut.

Car voyez-vous, ces derniers temps, j’ai croisé sur ma route un certain nombre de malhonnêtes. Attention : je ne vous parle pas ici du genre de grands malhonnêtes toxiques que nous avons tous le malheur de côtoyer dans la vie (que la gale bubonique les emporte dans d’atroces souffrances) ; mais des petits arnaqueurs du quotidien, l’air de rien, qui ponctionnent par-ci par-là quelques euros mal acquis, au mépris des lois et de ma foi chancelante en l’humanité bienveillante.

Quand je me fais avoir en faisant mes courses au marché, ça me rend dingue. Car voyez-vous, pour moi, aller faire mon marché est un acte quasiment militant.

Imaginez-vous : au lieu de rester à la maison à siroter du thé Earl Grey, je sors dans le froid, seule comme un chien, l’homme et les fifilles ayant toujours des choses extrêmement plus importantes à faire que de m’accompagner au marché, comme de se pâmer d’amour devant Ben 10 Ultimate Alien ou de lire L’Equipe en ligne en faisant semblant de faire un télémarket (ce qui, lorsque l’on maîtrise bien la technique, peut durer toute une matinée).

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La Mère Brazier peut dormir tranquille…

(NDLR : après une longue absence due à un ridicule surmenage, on revient enfin, et méfiez-vous : on a FAIM !)

Lyon m’énerve*.

Depuis toujours.

Cette ville ne me brosse pas dans le sens du poil, elle m’agace, me file entre les doigts. Ni grande ni petite, avec son allure bien comme il faut, son centre historique somptueux auquel s’accrochent d’interminables avenues où pas une âme ne rôde après 19 heures. On la surnomme souvent « la belle endormie », euphémisme gentillet à mon avis, cachant la contradiction de cette ville qui se rêve métropole, mais où l’on ne trouve pas une pharmacie ouverte le dimanche.

Bref.

Ce qui m’agace le plus avec Lyon, c’est que je l’adore.

Car derrière cette allure de dame revêche guettant 22h pour appeler le commissariat, se cache une âme de bougresse truculente. Comment les deux personnalités s’articulent elles ? Je ne comprends toujours pas, et c’est peut être bien là le problème. Ce qui est certain, c’est que de tous les titres que Lyon revendique, celui de capitale de la gastronomie est  le plus absolument mérité.

Qui n’a pas visité les Halles de Lyon une fois dans sa vie passe à côté de l’une des clés de voute de la gastronomie française, et les marchés Parisiens peuvent aller se rhabiller, tous, aucun n’arrivant ne serait-ce qu’à la cheville de cet endroit béni des dieux. Les commerçants de la ville ne sont pas en reste, et il demeure ici une culture des bonnes choses et un amour du bien manger que je me désespère souvent de ne pas trouver ailleurs.

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Panzanella, Alain Ducasse, la méditerrannée et moi.

Bonjour les amateurs de bonnes choses !

Pour commencer, on vous souhaite un bel été, car je ne sais pas pour vous, mais moi, l’été, la chaleur, la lumière : ça me rend toute chose.

C’est même mon obsession, et dès que je rencontre quelqu’un, il me faut en général moins de dix minutes pour placer la ritournelle suivante : « Je suis moitié provençale, la méditerranée c’est mon sang, je suis fille de la garrigue, le sud me manque, vite du soleil sinon je dépéris« .

Avouez que pour une bretonne c’est pas banal, et le pire c’est que c’est vrai. Je ressens physiquement en permanence le besoin de soleil, d’odeurs de résineux, d’iode et d’oliviers surchauffés; quant à la vue d’un bougainvilliers, elle me fait l’effet d’une boite de prozac.

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Inside le Couteau d’Argent, un reportage exclusif de la petite cuisine.

C’est ma copine Audrey qui m’a parlé la première de la boucherie du Couteau d’Argent, et de son chef d’orchestre, le célèbre Yves-Marie le Bourdonnec* (et futés comme vous êtes, vous aurez deviné qu’il n’est pas Alsacien).

Surnommé sans frémir « le meilleur boucher du monde » par bon nombre d’amateurs carnivores, Yves-Marie milite avec un punch indéniable pour de meilleures pratiques d’élevage et de consommation des viandes – le tout en pratiquant la boucherie avec génie, ce qui lui permet de prouver dans l’assiette que son combat n’est pas qu’une vue de l’esprit.

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Festival « In » et « Off » dans la Petite Cuisine.

Version "In"

Ce billet est rédigé dans le cadre du concours « Blogueuses by Madame » du Figaro Madame dont le thème est « Festival ». Si ce billet vous plait et que vous souhaitez soutenir la Petite Cuisine, vous pouvez voter pour nous  !

Festival …

Pour être sincère, j’ai eu un peu de  mal à me l’approprier ce thème …

Il m’a déjà fallu deux jours pour arrêter de penser « Carnaval » – et heureusement, car à part le lancer de harengs du carnaval de Dunkerque,  je n’arrivais pas à y puiser grand chose comme inspiration culinaire…

Ma réflexion s’est alors portée sur le tout proche Festival de Cannes, et j’ai envisagé d’écrire mon article autour du cinéma et de la gastronomie, ce qui m’a paru éminemment brillant le temps d’une soirée – jusqu’à ce que je me rende à l’évidence : 212 456 articles ont déjà été écrits sur ce thème*.

Un poil découragée, je me suis alors demandé ce que j’avais envie de faire.

… et comme d’habitude, j’avais envie de cuisiner.

J’avais envie de régaler les festivaliers. J’avais envie de composer mon plat du grand dîner de clôture du Festival.

Version "Off"

Et comme dans la Petite Cuisine on ne fait pas les choses à moitié, nous allons, mesdames et messieurs, vous servir pour le même tarif une version « In » et une version « Off » de notre recette festive et remarquable*.

Les mêmes ingrédients, deux partitions différentes, comme les deux faces du festival d’Avignon se jouant à la fois dans la grande cour du Palais des Papes, et dans les recoins improbables de vieux immeubles cracras, transformés en temples de la culture underground le temps d’une soirée.

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