Mes chéris gourmands, vous qui êtes l’élite de l’internet mondial en matière de bon goût et de cuisson du canard, je peux bien vous le dire à vous : je suis crevée ! Il faut dire aussi que j’ai un peu forcé sur la cuisine ce week-end : cinq poules faisanes à préparer pour une horde de sportifs affamés, ça m’a rincée – on a frôlé le claquage.
Du coup, histoire de redémarrer en douceur, je vous propose aujourd’hui un nouvel épisode de notre revue de cuisine; voici donc une petite sélection de ce qui nous trotte dans la tête en ce moment.
Ma monomanie du moment : le Spritz
Coctail Vénitien à base d’Apérol, de prosecco et d’eau gazeuse, le Spritz m’a bien eue avec sa couleur flamboyante, sa fraîcheur et sa légère amertume. C’est en plus délicieusement rétro et tout à fait chic, et à voir la gondole de bouteilles d’Apérol au magasin Nicolas à côté de chez nous, je ne suis visiblement pas la seule de cet avis. En tous les cas, depuis que l’adorable patron du Pop-In m’a fait goûter ça, je suis accro, j’apporte même mon matos chez les copines.
Le produit dont je ne veux plus me séparer jamais : le sel de colonnata
Ce mélange de sel et d’épices est utilisé en Italie pour frotter le fameux lard de colonnata, lequel va par la suite développer des saveurs et des arômes profonds, puissants et remarquables. Ce procédé exigeant des mois de maturation en vasques de marbre, vous vous doutez bien que l’usage de ce seul sel ne peut produire les mêmes effets sur votre steack – mais croyez-nous, c’est tout de même assez fantastique.
Pour l’instant nous l’avons essentiellement utilisé saupoudré sur de la viande rouge avant cuisson au grill, et c’est tout simplement un régal. A essayer d’urgence.
Je l’ai trouvé à l’épicerie Italienne du restaurant RAP. Prix : pas donné (genre 7€ le sachet), mais on en utilise peu donc ça va.
RAP l’épicerie, 15 rue Rodier, 75009 Paris.
Mon coup de foudre littéraro-culinaire : Jérusalem de Yotam Ottolenghi et Sami Tamimi
Normalement si vous avez croisé ma route ces dernières semaines il y a des chances que je vous ai bien rebattu les oreilles avec ce livre, mais dites-vous que c’était pour votre bonheur, car il est DINGUE et je le considère personnellement comme un chef d’oeuvre. Rarement livre de cuisine m’aura autant émue et inspirée – mais surtout , m’aura permis de découvrir une culture culinaire unique, solaire et flamboyante.
Yotma Ottolenghi est juif, Sami Tamimi est palestinien, ils ont grandi à Jérusalem sans se rencontrer. Des années après, ils ont créé à Londres le restaurant « Ottolenghi », dont la réputation n’est plus à faire.
Le livre résultat de leurs recherches sur Jérusalem est éminemment personnel et riche de l’histoire de cette ville universelle, habitée de populations qui ne se mélangent jamais, sauf lorsqu’il s’agit d’aller déguster le meilleur houmous du coin.
Le souhait déclaré des auteurs est de rassembler les pièces de ce puzzle dont chaque communauté (perse, arabe, séfarade et tant d’autres) détient quelques morceaux, pour nous présenter la cuisine de Jérusalem dans toute sa magnificence.
Le propos est passionnant : les auteurs expliquent en détails (mais sans pédanterie) les origines de chaque plat, de chaque épice, avec une telle sincérité que l’on en sent les parfums à travers les pages. Vous l’aurez compris, cette année, à la place d’offrir le Goncourt, faites plutôt des heureux et offrez Jérusalem.
Sinon le livre est en anglais mais Google translator c’est pas fait pour les poulets.
Le truc que je ne veux plus jamais avoir en bouche s’il vous plait merci : l’infusion Euphoria de Kusmi Tea
Que les choses soient claires, j’aime beaucoup les thés Kusmi – en particulier leur Earl Grey, leur Lapsang souchong, et même leur tisane « Cool » – mais ce mélange « Euphoria » là franchement, je n’ai pas compris. Enfin si j’ai bien compris que ça misait beaucoup sur le packaging, et à ce niveau là, c’est réussi : la boite est chouette.
Pour le reste, me voila désappointée La composition ? Du maté grillé et des « arômes d’orange et de chocolat » (on n’en saura pas plus). Pour le goût ? Quelque part entre les gommes au chocolat de notre enfance et un vieux flacon de parfum Angel qu’on aurait laissé ouvert trop longtemps – bref, en ce qui me concerne, c’est beurk. Et ça me désole un peu.
L’adresse qui me régale jusqu’à l’os et me fait voir le soleil : O’scia
O’scia est une pizzeria Napolitaine ultra-gourmande et chaleureuse. La pizza à Naples, c’est avant tout une pâte exceptionnelle et généreuse (pour les pâtes ultra-fines cherchez plutôt du côté de la pizza Romaine). Ici l’accueil est simple, le cadre anecdotique, la carte un peu courte mais on s’en fiche, on sait tous pourquoi on est venus. En tous les cas moi je sais, je viens pour cette pizza blanche Amalfitana, un empilement de pâte brûlante, de mozzarella, de tomates et d’herbes – qui me percute à chaque fois de simplicité délicieuse, de fraîcheur et de soleil. Redoutablement efficace en cas de grosse fatigue et de baisse de moral; comme dirait mon ami Alex (en toute distinction) : « Ça remet le papa sur la maman ».
O’scia, 44 rue Tiquetonne, 75002 Paris.
Bon OK… mais les faisans y-z-étaient vachement bon quand même !!!!!!
Merci 🙂 !!! Et vivement la prochaine….
Hahahaha yes !! J’ai adoré, c’était top 🙂 Merci encore !! Et ça me fait plaisir de te lire par ici bro 🙂
Ping : Papadums et chutney menthe-coriandre. | La plus petite cuisine du monde ... ou presque !
Ping : Papadums et chutney menthe-coriandre. | Cuisinside
Ping : Salade de poulet grillé au safran, herbes et agrumes. | La plus petite cuisine du monde ... ou presque !
Ping : Yaourt pris à la vanille et à l’orange, pèches pochées à l’anis. | La plus petite cuisine du monde ... ou presque !
Ping : 716 Sélections – Claire Pichon de La Plus Petite Cuisine Du Monde Sélection | 716 La Vie !
Ping : Revue de petite cuisine #6 | La plus petite cuisine du monde … ou presque !
RAP l’épicerie nouvelle adresse pour le site – http://www.rapparis.fr/