Archives pour la catégorie Blabla

Sauce « dip » world food à la coriandre pour apéros, langoustines ou crudités de printemps.

Exotique et gourmand

L’autre jour à la radio, j’entendais une musicienne s’agacer de l’emploi de l’expression « world music ». Elle disait au journaliste : « Mais la world music ça ne veut rien dire, c’est juste un truc inventé par les occidentaux pour parler des autres musiques que les leurs – après tout, le rock and roll ou l’opéra aussi sont de la World Music ».

J’ai trouvé ça très juste, et comme je suis tout le temps en train de penser à la cuisine, je me suis demandée si on ne pouvait pas transposer cette remarque à la dénomination « World Food ». Et si pour nous, les Français, l’expression « World Food » ne concernait pas un peu toutes les cuisines à part la notre ?

Oui car entre nous, nous savons bien que nous sommes les seuls à faire de la vraie « Food » originelle.  Après tout, la « Food » matrice c’est quand même un peu nous les Français qui l’avons inventée – et si parfois on se sent obligés de dire (par pure politesse) que les autres cuisines du monde sont toutes aussi merveilleuses, au fond de nous, on le sait bien, en matière de vraie cuisine, on survole le débat !

Attention mettons nous bien d’accord : l’important ici n’est pas de savoir si notre cuisine est vraiment la meilleure – mais juste de comprendre que nous autres Gaulois en sommes intimement convaincus. Tout comme les texans sont convaincus qu’ils sont les meilleurs en business, les italiens pensent qu’ils sont les meilleurs en football, et les anglais sont persuadés de leur supériorité en à peu près tout.

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Filet de canard cru au thon séché : la gastronomie c’est pas compliqué !

Surprenant et grandiose.

Quand j’ai commencé à vraiment faire la cuisine, ce qui m’agaçait par dessus tout, c’était que l’on me reproche de faire de la cuisine compliquée. Peut être que ce dont j’avais peur, c’était que l’on m’accuse d’un certain snobisme culinaire, ou d’un manque de naturel. Je ne sais pas bien, mais en tous les cas je le prenais mal.

Quand je cuisinais en vacances, ma mère me précisait toujours de faire « simple »; quant à mon ami Martin, je ne compte plus les fois où il m’a fait de grands discours sur la simplicité parfaite de la tarte aux pommes, histoire de me faire passer un discret message sur la complexité superflue de certaines préparations.

Je protestais avec véhémence, expliquant alors que « La bouillabaisse maison c’est quand même pas hyper compliqué, il faut juste faire une soupe et y mettre des poissons » – ou que « Le Paris-Brest quand on y réfléchit, c’est à peine plus compliqué qu’une tarte aux pommes« .

Un jour que je ruminais mon énervement car quelqu’un avait du oser me dire que ma « Crème chiboust sur gelée de citron et fraises des bois » avait l’air compliquée à faire; d’un seul coup, la lumière m’est venue.

C’était vrai. C’était (très) compliqué.

Et alors ?

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Bouchées de tartare de daurade et huitres à la coriandre et maquereau caramélisé.

Fondant et craquant

Alors ça c’est tout moi, il n’y a pas quinze jours je vous faisais de grands discours sur le sucré-salé et tout le mal que j’en pense, et pof, voila que je vous en poste une vraie, de recette sucrée salée*  – si ça ce n’est pas un peu se ficher du monde quand même … Mais que voulez-vous, je revendique haut et fort le droit à l’illogisme, à la contradiction et à l’incohérence – surtout en matière de goût, rien n’est jamais gravé dans le marbre.

Par exemple, je déteste la cannelle. Je suis capable de repérer son infâme présence même en quantités infinitésimales dans une sauce rien qu’à l’odeur, et j’en ai tellement la frousse que je ne mange jamais de desserts aux pommes auxquels elle est souvent associée.
Et bien, croyez-le ou non, je suis folle de speculoos, qui contiennent pourtant plus de cannelle que mes pires cauchemars de desserts marocains.

Bref – revenons à nos maquereaux, et laissez moi vous présenter ces bouchées aussi délicieuses qu’originales (et sans cannelle pour ceux qui auraient du mal à suivre).

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Les seins en chocolat de Patrick Roger.

Dans le nichon, tout est bon !

Je dédie ce billet à mes amis amateurs de bon goût et de formes généreuses, qui se reconnaîtront forcément …

Dans ma famille on vénère le chocolat, et les débats sont interminables autour de la qualité de tel ou tel fournisseur : Marcolini, Puyricard, Pralus, Génin, Hévin, Richart, on les a tous fait. Et puis à Noël, on a découvert un nouveau venu* : Patrick Roger. Un style qui claque, un packaging qui se voit de loin, et un chocolat au citron vert précédé par sa réputation.

On a gouté : on a adoré. Du grand, du très grand chocolat – Patrick on l’a adopté tout de suite. D’autant plus que le type a un grain, et que ça grouille de créativité sous sa drole de coiffure à couettes.

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Breizh Café : le bonheur est dans le blé (noir).

Bonnardec

Avant je n’allais jamais à la crêperie à Paris : c’était rarement bon, ça coûtait cher, et ça me paraissait aussi authentique que le quartier français de Disneyland. Et puis surtout j’ai souvent l’occasion de me régaler de belles et bonnes galettes sur site, en Armor.
Alors quand j’ai entendu parler de l’ouverture du Breizh Cafécrêperie new style « Cancale Paris Tokyo », ça ne m’a pas vraiment estourbie d’émerveillement.

Heureusement qu’en bons petits parisiens snobobos, nous promenons nos filles dans le jardin du musée Picasso (il est hors de question que notre progéniture géniale ne dévaste autre chose que du jardin classé), lequel jardin a le bon goût de se trouver sis en face dudit Breizh Café. Ce qui m’a permis de l’observer de plus près, et de finir par le trouver tout à fait appétissant

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Une recette de grande table quasi gratuite : la royale de moëlle de boeuf de Yannick Alleno.

Surprenant et raffiné

L’histoire a commencé il y a quelques mois, en compagnie de ma choupinette copine Champi, alors que nous dégustions un verre de Vouvray du domaine Huet chez un de ses clients, mi-traiteur / mi-épicerie, qui venait d’ouvrir ses portes. L’endroit plutôt sympathique fleurait bon la tendance facile : légumes bios, confitures nouvelle vague, conserves de la rue Traversette, et autres grands classiques des magasins du genre.

Au milieu de tout ça, de façon un peu incongrue, était proposé le livre «  101  » de Yannick Alleno*, un pavé de 4 kilos ou pas loin, un des musts de ces derniers temps dans la catégorie « beau livre de gastronomie ». Je le feuillette et tombe assez rapidement sous le charme des magnifiques photos et des compositions raffinées. Bref, je m’apprête à claquer 75€ dans l’objet, quand le patron du magasin, au lieu de se réjouir d’avoir enfin trouvé une cruche assez panier percé pour lui acheter un de ses bouquins, se met à ricaner doucement : « Hein hein mais pourquoi vous l’achetez ce livre ? Genre comme si vous alliez faire les recettes » …

Vexée.

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Joyeux anniversaire le Fooding et Marmiton !

Compères

Vous avez remarqué que cette année, on fête deux anniversaires importants dans le monde merveilleux des amateurs de l’assiette (et du verre) ? Marmiton et le Fooding ont dix ans, l’occasion de faire un petit bilan et de prendre conscience de la place qu’ils tiennent aujourd’hui dans le microcosme gourmetto-gourmand.

Il y a donc dix ans, nous vivions dans la misère la plus noire et nous ne le savions même pas. Par exemple, nous ne pouvions pas en trois clics trouver la recette du Gratin d’épinards au parmesan ou de la Terrine au foie de porc de tante Gisèle* – ce qui était fort embêtant.
Et si, pour se consoler, on décidait alors de sortir au resto, c’était carrément la croix et la bannière pour trouver une nouvelle adresse : il fallait consulter les guides gastronomiques – lesquels avaient un peu tendance à tourner en boucle sur les même recommandations.

Tout ça allait donc changer, la révolution était en marche !
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Les épices Roellinger ont leur boutique à Paris !

Caverne d'Ali Baba

Si vous suivez les aventures de la Petite Cuisine régulièrement, (comme vous avez raison de rester à la pointe de la hype !), vous n’aurez pas manqué d’observer que je suis accro aux épices et mélanges d’Olivier Roellinger.

Cet immense cuisinier qui respire l’intelligence et la gentillesse, s’est pris de passion pour le monde des épices. Voyageur infatigable, visionnaire du goût, il concocte avec une clairvoyance surprenante des mélanges d’épices dans le but généreux et déclaré « d’embellir notre quotidien » (dixit son site Internet).

Je dois pourtant dire qu’au départ, je me méfiais un peu, et je n’étais pas loin d’être d’accord avec ma sublime cousine Laure K : « Le risque avec les mélanges d’épices, c’est qu’ils donnent leur goût à tout« .

Pas faux… mais pas obligé non plus !

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