Vous avez remarqué que cette année, on fête deux anniversaires importants dans le monde merveilleux des amateurs de l’assiette (et du verre) ? Marmiton et le Fooding ont dix ans, l’occasion de faire un petit bilan et de prendre conscience de la place qu’ils tiennent aujourd’hui dans le microcosme gourmetto-gourmand.
Il y a donc dix ans, nous vivions dans la misère la plus noire et nous ne le savions même pas. Par exemple, nous ne pouvions pas en trois clics trouver la recette du Gratin d’épinards au parmesan ou de la Terrine au foie de porc de tante Gisèle* – ce qui était fort embêtant.
Et si, pour se consoler, on décidait alors de sortir au resto, c’était carrément la croix et la bannière pour trouver une nouvelle adresse : il fallait consulter les guides gastronomiques – lesquels avaient un peu tendance à tourner en boucle sur les même recommandations.
Tout ça allait donc changer, la révolution était en marche !
Du côté de Marmiton, discrètement, une poignée de copains mettaient en place leur projet de site de partage de recettes, et se préparaient sans le savoir à créer le plus gros succès du web culinaire francophone.
J’ai une tendresse particulière pour Marmiton, car aujourd’hui, tous les acteurs du web rêvent de devenir comme eux – alors que le succès du site est justement venu du fait que ses fondateurs ont voulu rendre un service (avant de « faire un carton »). Et le site s’est développé harmonieusement, sans grands discours ni effets de manches, juste en offrant une plateforme de qualité, parfaitement adaptée à son public.
Celui qui n’a jamais cherché une idée de recette sur Marmiton devrait essayer tout de suite, on trouve toujours ce qu’on cherche (et même plus) avec une facilité déconcertante . Le truc que j’adore : le bouton « Une recette au hasard » – attention si vous n’avez pas deux heures à perdre c’est redoutable …
Alors profitez de cet anniversaire pour y faire une petite visite, et n’hésitez pas à investir quelques euros dans le magazine spécial (et très réussi) sorti pour l’occasion. Et puisque vous êtes chez votre marchand de journaux, profitez en pour vous offrir également le guide des dix ans du Fooding.
Quand j’ai ouvert cette imposante revue célébrant la décade de son existence, j’ai ressenti instantanément ce mélange familier d’agacement et de plaisir que je retrouve à chaque fois que je lis un texte de ce club des amateurs de bonne chère « with feeling » .
En fait cela fait dix ans que je me pose la question : le Fooding, est-ce que c’est prétentieux-insupportable, ou est-ce que c’est intelligent-libre ?
Évidement les deux mon capitaine.
Il y a, bien sur, cette manie de trop parler de soi sans même s’en rendre compte (avec les verbatims de critiques les plus virulents à leur égard), de se justifier mais surtout sans en avoir l’air (« Ho mon Dieu mais le poulet au Coca c’était juste pour rire, ce sont les autres qui l’ont pris au sérieux (les cons) »), ou encore le name dropping incessant – mais avant tout, ce qui sort de cette lecture, c’est que le Fooding, c’est absolument nécessaire.
Si on feuillette les pages et qu’on regarde la très complète sélection de restaurants proposée, croyez moi, il n’y a pas grand chose à jeter. Parce que les journalistes du Fooding, avant tout, ce sont de vrais mangeurs, qui voient clair, et qui ne gâchent pas leur plaisir. Et qui n’ont pas peur de le dire quand ça ne leur plait pas.
Je leur dois des dizaines d’adresses, et donc un paquet de bonnes soirées – à quelques rares déceptions près.
Encore aujourd’hui, malgré la surabondance démente d’informations dont nous disposons en matière de choix de bonnes tables, la « patte » du Fooding pour dénicher les bons endroits n’a rien perdu de sa vigueur.
Ce guide est donc obligatoire, et en ce qui me concerne, les gens du Fooding peuvent bien se regarder le nombril toute la journée si ça leur chante, tant qu’ils continuent à avoir autant de talent.
Je leur souhaite donc à tous un bon anniversaire, et quant à nous mes lecteurs chouchous, on se retrouve demain pour une recette de Noël de l’espace.
Magazine Marmiton spécial anniversaire : 3,90€
Le guide du Fooding : 9,50 €
*Véridique 🙂
Bien parlé ! Même si j’ai découvert Marmiton sur le très tard…
Je ne connaissais pas Fooding (hoooou !!!!) mais j’adore Marmiton ! J’ai hésité à acheter le magazine, j’avais peur que ce soit juste une compilation de ce qu’on connaissait déjà…je vais peut-être me lancer !!
Je partage totalement ton opinion sur ces deux « medias », il y en a tellement qui voudraient leur arriver à la cheville.
Je m’économise, mais bravo aussi pour ton menu de ChateauOline, c’est vraiment superbe!