Archives pour la catégorie Volailles

Salade de poulet grillé au safran, herbes et agrumes.

Salade de poulet au safranAutant vous le dire les chéris, si, quand le mois d’octobre arrive, nous sommes comme des petits fous à l’idée de manger des terrines de colvert et du salmis de faisan – lorsque la fin de l’hiver se présente, nous ne rêvons que de fraîcheur et de saveurs ensoleillées. Seulement voila, au mois de février, les tomates ne sont pas encore franchement là (feignasses), et il faudra attendre de loooongues semaines avant de voir se pointer le premier melon honnête.

C’est l’une des multiples raisons pour les quelles je suis tellement accro au livre Jerusalem de Yotam Ottolenghi et Sami Tamimi, car il regorge de recettes sur-dosées en lumière tout en étant compatibles avec les paniers d’hiver.

Cette salade en est un parfait exemple : avec trois bouts de poulets et un bulbe de fenouil, ils font une composition solaire, parfumée, fraîche et goûteuse – franchement : c’est brillant.

Le secret de cette merveilleuse salade est la pâte d’orange et de safran qui sert de base à  l’assaisonnement.  Franchement ce truc est une petite bombe, c’est acidulé, parfumé, on adore.

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Ravioles au lapin et aux pieds de porc, jus de lapin au thym.

Du bon boulot (mais du boulot quand même)...

Dans la petite cuisine nous adorons les abats et il n’y a pas grand chose qui nous fasse peur, et même, si on y réfléchit bien, je dirais que le bizarre nous attire plutôt. Pourtant le pied de porc restait étrangement absent de notre champ gastronomique : ce n’était pas que nous n’aimions pas, juste qu’on ne connaissait pas bien et que du coup on n’y pensait pas du tout : un genre de trou noir.

Or, dernièrement, nous avons croisé sa route sur les cartes de plusieurs restaurants. Il y a d’abord eu les délicieux et bien relevés croustillants de pieds de porc de l’Avant Comptoir, puis les très élégants raviolis de lapin et de pieds de porc du Château de Fère, et enfin les tronitruants calamars farcis aux pieds de porc du Pinxo. Après ce coup-là, c’était décidé, on allait s’attaquer au sujet. Lire la suite

Soupière de pigeons de Michel Guérard, ou comment réussir à tous les coups la cuisson du pigeon.

Tendre et délicat

L’autre jour en discutant avec ma chère maman, je lui avoue que je ne cuisine quasiment jamais de pigeon tant je trouve que la cuisson en est délicate, et que le pigeon pas bien cuit ben c’est pas bon. Elle me regarde un peu surprise et me dit que j’ai tort de me mettre la rate au court bouillon, la cuisson du pigeon, c’est pas compliqué faut juste faire un peu attention.

Voila qui me donne une soudaine envie de me pencher sur le sujet, et une poignée de jours après je me décide pour une cuisson pochée tout simple et légère, extraite d’une recette de La Grande Cuisine Minceur, le célébrissime ouvrage de Michel Guérard dont je vous ai déjà parlé il y a quelques temps.

Le principe de la recette : quelques légumes à peine blanchis, un gentil bouillon bien relevé, deux pigeons légèrement pochés. Le résultat est d’une finesse exemplaire, les pigeons sont rosés et tendres – bref un succès à tous les points de vues, et c’est vrai c’est même pas compliqué : merci maman.

Truc qui n’a rien à voir : je réalise en préparant ce billet que je ne peux plus voir notre service de table, faut vraiment que je fasse quelque chose …

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Parmentier de cailles confites aux pommes de terre vitelottes.

Subtil et moelleux

Dans la série « Les petits plaisirs simples qui réchauffent le moral« , voici les cuisses de caille confites. C’est d’une simplicité désarmante, c’est moelleux, fin, fondant; la preuve s’il en fallait que pour quelques euros on peut encore s’offrir de la grande gastronomie. J’ai découvert cette ravissante gourmandise sur le splendide étal de Pierre Bastin aux Halles de Lyon, un spécialiste des volailles de Bresse au sourire communicatif. Quand nous passons par la capitale des Gaules, je ne manque donc jamais de faire le plein de cailles confites : elles font notre bonheur avec une petite salade de mâche, juste revenues une minute à la poêle.

Et puis la dernière fois j’ai eu envie d’une préparation un peu plus élaborée, que vous pourrez bien entendu confitréaliser avec du confit de canard si vous ne passez pas par Lyon – ce sera quand même bon, vous ne serez pas venus pour rien !

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Terrine de pintade aux chanterelles et aux lentins des chênes (shii take)

Automnal

Il y a un truc avec moi c’est que j’adore faire la prof. Quand j’étais petite, mon frère et ma sœur me surnommaient même le « Schtroumpf à Lunettes », c’est vous dire si ce trait de mon caractère est discret …

Alors quand mon gastronome et oenophile ami Aldo m’a dit qu’il voulait apprendre à faire les terrines,  je n’ai pas laissé passer cette occasion de diffuser ma science et de permettre au monde de profiter de l’étendue de mon immense savoir. Et me voila donc, les mains dans la pintade, à pérorer sur l’équilibre entre le maigre et le gras et l’importance de l’assaisonnement – comme si je savais ça depuis ma naissance alors que j’ai tout pompé le mois dernier dans l’excellent Livre des Terrines et des Pâtés, dont au passage je vous recommande chaleureusement la poétique lecture.

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Terrine de canards colverts au foie gras et un consommé bien tourné.

Tout simplement merveilleux.

En plumant les canards l’autre jour, mon mari a eu cette réflexion :  « Et bien là, ce qui est sur, c’est que je ne pense plus au boulot« .

Tu m’étonnes !

En 2010, pour les citadins que nous sommes, recevoir et apprêter du gibier, c’est une petite aventure. C’est du boulot, c’est bestial, c’est sanglant, et pourtant… on approche de ce que la gastronomie a de plus raffiné :  la folie douce de passer trois jours en cuisine, juste pour une poignée d’instants gourmands partagés avec ceux qu’on aime.

Nous remercions donc chaleureusement notre talentueux chasseur Yves (et sa charmante épouse Catherine) de nous avoir fait le cadeau de trois magnifiques canards colverts, et pour leur faire honneur (aux canards), j’ai décidé de me lancer dans la confection d’une terrine de fête accompagnée d’un double consommé *. Lire la suite

Aspic de Lapin – ou Lapin en gelée, c’est comme vous voulez.

Parfait pour un déjeuner sous la tonnelle.

La gelée il y a les fanas et les réfractaires – on aime ou on n’aime pas (du tout). Moi j’ai de la chance j’adore, et tout le monde vous le dira à la maison, quand il s’agit de hacher la gelée pour le foie gras à Noël je fais mon Bénito – faudrait voir à ne pas faire ça n’importe comment non plus !

Bref – tout ça pour dire qu’en ces jours de grande chaleur, je ne peux pas passer à côté de ce double plaisir que représente la viande froide en gelée. Et ce lapin vous fera un plat superbe, frais, économique, pour peu que vous lui donniez un peu de temps. Et oui on n’a rien sans rien ma brave dame …

Par ailleurs, j’ai utilisé pour cette recette une nouveauté dans mes placards : les huiles essentielles Délice et Sens. Ce n’est pas obligatoire mais franchement c’est chouette,  je vous explique tout en fin de billet.

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Brochettes de poulet grillé, sauce poivre vert et ail noir d’Aomori.