La Mère Brazier peut dormir tranquille…

(NDLR : après une longue absence due à un ridicule surmenage, on revient enfin, et méfiez-vous : on a FAIM !)

Lyon m’énerve*.

Depuis toujours.

Cette ville ne me brosse pas dans le sens du poil, elle m’agace, me file entre les doigts. Ni grande ni petite, avec son allure bien comme il faut, son centre historique somptueux auquel s’accrochent d’interminables avenues où pas une âme ne rôde après 19 heures. On la surnomme souvent « la belle endormie », euphémisme gentillet à mon avis, cachant la contradiction de cette ville qui se rêve métropole, mais où l’on ne trouve pas une pharmacie ouverte le dimanche.

Bref.

Ce qui m’agace le plus avec Lyon, c’est que je l’adore.

Car derrière cette allure de dame revêche guettant 22h pour appeler le commissariat, se cache une âme de bougresse truculente. Comment les deux personnalités s’articulent elles ? Je ne comprends toujours pas, et c’est peut être bien là le problème. Ce qui est certain, c’est que de tous les titres que Lyon revendique, celui de capitale de la gastronomie est  le plus absolument mérité.

Qui n’a pas visité les Halles de Lyon une fois dans sa vie passe à côté de l’une des clés de voute de la gastronomie française, et les marchés Parisiens peuvent aller se rhabiller, tous, aucun n’arrivant ne serait-ce qu’à la cheville de cet endroit béni des dieux. Les commerçants de la ville ne sont pas en reste, et il demeure ici une culture des bonnes choses et un amour du bien manger que je me désespère souvent de ne pas trouver ailleurs.

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Huîtres chaudes au persil et parmesan : les huîtres chaudes, c’est la classe.

Non mais c’est vrai quoi, vous ne trouvez pas ? Les huîtres (du moins pour ceux qui les aime) ont déjà un je-ne-sais-quoi de festif, mais lorsqu’elles sont chaudes, cela fait tout de suite « grand soir ». Sans compter que bon nombre de gens effrayés par les huîtres crues se laisseront tenter plus facilement par la version chaude, qui, il est vrai, bouge un peu moins.

Alors, si comme moi votre égo cuisinier vous réclame des plats qui font pousser des « ho » et des « ha » aux convives, en voici un garanti sur facture, ne me remerciez pas c’est Noël, et vous êtes mes chéris trésors il faut bien que je vous gâte un peu.

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Saint Marcellin chaud aux morilles séchées

Allez, Noël approche, aujourd’hui je vous fais un petit cadeau. D’un seul coup d’un seul vous allez recevoir une super idée de livre à offrir, et en même temps une recette de fromage de fête d’anthologie, qui vous évitera de dépenser un demi-mois de salaire dans un brie aux truffes bien souvent trop beau pour honnête*.

J’ai donc trouvé cette recette en lisant le fantastique « Initiation à la cuisine du Champignon »** de Philippe Emanuelli, le génial patron du Café des Spores à Bruxelles – livre que je vous recommande et qui est devenu un must de ma bibliothèque pourtant bien fournie.

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Huîtres spéciales, andouille grillée, échalotes et galettes de sarrasin.

De temps en temps on croise des plats comme ça dont on n’arrive pas à se remettre. Et celui là il ne m’a pas loupée. On parle beaucoup d’alliances terre-mer ces jours-ci, en voila une qui ne mégote pas : la terre et la mer, on se les prend bien dans la face !

On pourrait croire que cette recette constitue le plat emblématique  de quelque auberge de Bretagne, et pourtant c’est bien à Lyon, à la mythique table de la mère Brazier, que nous avons eu la chance de déguster cette splendeur. Je vous parlerai bientôt plus en détail de cette soirée mémorable, mais pas tout de suite, car avant toute chose, il FALLAIT que je refasse ce plat. Je voulais tout de suite me l’approprier, histoire de voir si j’arrivais à approcher quelque peu le travail du grand Mathieu Viannay (le chef de la Mère Brazier, donc).

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Le charme insolent (des assiettes) d’Akrame.

« Il est libre Akrame », racontait récement le Fooding, et ça m’a drolement énervée parceque j’aurais trop aimé trouver ce titre moi-même. Finalement c’est bien fait pour moi, cela fait déjà un moment que j’aurais du vous en parler d’Akrame. Je trouvais que je n’avais pas assez de photos, en voila une mauvaise raison, alors flûte, tant pis pour le diaporama*, aujourd’hui la Petite Cuisine vous emmène chez Akrame Benallal.

La première fois que j’y suis allée, c’est avec mon meilleur Gillou**, lequel voulait me faire découvrir cette nouvelle table de la rue Lauriston. A l’époque, le web commençait tout juste a frémir au nom d’Akrame; cette table moins commentée que les SeptimeVivantSaturne et autres Rino, faisait pourtant visiblement l’unanimité.

Et comme j’ai pu le constater, ce n’était pas volé.

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Petits rôtis de foie de veau aux cèpes et autres champignons

Voila une recette trouvée dans je ne sais plus quel magazine culinaire (Saveurs je dirais) et qui me trottait dans la tête depuis un moment. On adore le foie de veau dans la Petite Cuisine, et l’idée de ces petits rôtis individuels me plaisait pas mal.

La seule question que je me posais était la difficulté du montage, en gros de savoir si ça allait être possible dans la vraie vie de donner une forme acceptable au truc. Et bien oui – et en plus c’est facile. Voila donc une recette que je vous conseille pour cet automne, faites vous plaisir !

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Filet de boeuf à l’unilatérale et légumes croquants de Yannick Alléno

Mes chéris gourmands, vous qui lisez ces modestes lignes, vous avez peut être étés confrontés un jour ou l’autre au classique dilemne des amateurs d’ustensiles culinaires : « Je voudrais tant m’offrir ce blender/siphon/presse agrumes nucléaire, mais EST-CE QUE JE VAIS M’EN SERVIR ?? ».

En effet, de trop nombreux achats d’ustensiles inutilisés nous restent sur la conscience, et rien n’est plus culpabilisant que la vision du trancheur à jambon qui n’a servi qu’une fois en 2004, de la machine à mettre sous vide  qui occupe la moitié du placard de l’entrée ou de l’épluche légume solaire désigné par Starck; qui nous a coûté la modique somme de 458 €, et qui s’est révélé aussi pratique qu’un trombone à coulisses pour éplucher les pommes de terre.

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Gaspacho tomates-figues et croûtons frottés à la sauge, sur une idée d’Alain Passard.

Hola  companeros ! Le saviez-vous : les tomates et les figues, si vous voulez en profiter, c’est pas demain : c’est aujourd’hui! Je me permets de vous le rappeler, car en ce qui me concerne, je me réveille souvent un peu en retard pour profiter des fruits et légumes (du genre à chercher des morilles fraîches au mois de juin) – donc les enfants, ne faites pas comme maman : profitez tant qu’il est temps !

Et justement, paf, voila qu’on vous prépare une recette pile poil bien dans la saisonune très chouette idée de recette d’Alain Passard : un gaspacho tomates-figues fraîches*.

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