Revue de petite cuisine #6

Huitres Seven de tarbouriechMAIS… mais BON SANG : on n’est pas encore le 31 Janvier …. il est donc encore temps de vous souhaiter une SUPRA MEGA FOLLE DE BONNE ANNÉE les jeunes !!

Je vous souhaite plein de bonnes bonnes bonnes choses pour 2015, avec en priorité des tas d’apéros au bord de la plage et de booty shakings au coucher de soleil.

Pour ma part, l’an 15 a commencé drôlement vite, je n’ai même pas eu le temps de compléter ma liste de bonnes résolutions qu’on est déjà quasiment à la fin du mois.

Puisque vous êtes là je vais quand même vous les montrer, cela pourra vous inspirer (on ne sait jamais), et ensuite juste après je vous balance une Revue de petite cuisine d’une qualité rare, avec plein de bonnes adresses de miam rien que pour vous.

Alors on y va. En 2015, je vais sans aucun doute …

  • me coucher avant 23h30 au moins trois fois par semaine (NDLR : nombre de soirs réussis depuis le 1er Janvier : zéro. C’est pas gagné).
  • aller à la piscine (dès qu’il arrête de faire -37° promis juré j’y vais. Ou alors le jour juste après. En tous les cas dans pas longtemps).
  • faire des photos moins moches sur le blog. Vraiment. Moins. Moches.
  • gagner plein de pépettes.
  • être amour, patience et sérénité.
  • voila.

Et maintenant, la revue de PPCM.

Les huitres Tarbouriech

Huitres Seven de Tarbouriech

Il y a (déjà) quelques années, nous sommes aller goûter la merveilleuse cuisine de Mathieu Viannay au restaurant de la Mère Brazier. J’y ai alors mangé l’un des plus grands plats de ma vie : les huitres à l’andouille (dont je vous avais même donné ma version ici).

Au delà de l’invraisemblable sublimité de ce plat, j’avais été renversée par les huîtres elles mêmes : charnues, croquantes, fraiches, au delà de toutes celles que j’avais pu déguster auparavant.

C’était mon premier contact avec les huitres de Florent Tarbouriech.

Ce monsieur produit sur l’étang de Thau des huitres magistrales, qu’il sort de l’eau plusieurs fois par jour au moyen de poulies alimentées à l’énergie solaire, histoire de leur faire croire que la marée descend.

Vous voyez déjà le gros maboule d’avoir inventé un tel système.

Et bien le meilleur, c’est que ça sert vraiment à quelque chose : les huitres sont comme des fofolles. Le coup de la fausse marée, ça leur fait des trucs partout, elles deviennent sublimes, les meilleures huitres du monde.

Je vous conseille donc de les rechercher dès maintenant, ça se goûte une fois dans une vie.

Quelques petits commentaires pratiques :

  • Il ne s’agit pas d’un nouveau genre de Gillardeau, les volumes d’huîtres Tarbouriech produites sont infiniment plus modestes, c’est un vrai produit d’exception … mais du coup, elles sont rares.
  •  On peut acheter les huitres Tarbouriech sur ce site internet, mais je ne vous cache pas qu’avec le coût du transport cela devient un peu prohibitif.
  • A Paris, vous pourrez en trouver à prix d’or à l’inévitable Grande Épicerie, au nouveau magasin Lafayette Gourmet, et à L’Huitrade (le bistrot à huitres de Guy Savoy).

A ces adresses, vous trouverez notamment la Seven, la version ultra marquetée des huitres Tarbouriech, (celle sur la photo, elle est toute belle).

Enfin, si vous aimez les jolies histoires et les belles photos, je vous recommande la lecture d’un reportage passionnant sur l’élevage des huitres Tarbouriech dans le numéro 2 de la sublime revue 180°C .

Terra Gourma (79 rue Voltaire, 92300 Levallois Perret) :

Terra Gourma

Lors d’un raid dans le grand farouest parisien où je ne m’aventure que rarement (mais pourquoi n’y a t-il pas davantage de bonnes adresses à l’ouest du Pecos, on se le demande), j’ai découvert, sur les conseils de ma très connaisseuse copine Elise G., l’épicerie Terra Gourma.

Je dois dire qu’en matière d’épicerie fine, je suis très difficile. Je trouve qu’elles se ressemblent toutes, qu’elles vendent les même produits aux mêmes tarifs exorbitants, sardines au goût de conserve, huiles d’olive en grosses bouteilles, inévitable tapenade et pâtes italiennes en forme de tout, un peu de thé et hop emballez-moi tout ça, quel ennui.

Et bien Terra Gourma, c’est le parfait contre exemple. Les petits gars qui ont monté la boutique se sont donné le mal de voyager un peu, de trouver des produits vraiment intéressants, qu’on ne voit pas partout – des choses délicieuses comme la remarquable andouille de porc noir de Bigorre au piment d’espelette de chez Pierre Matayron (que je chasse sur les salons), des cornichons de compétition ou des rillettes de tourteau au vrai bon goût de crabe.

C’est sympa, c’est bon, il font de remarquables sandwiches le midi, au même prix que les boulangeries du quartier – bref, je dis bravo, si vous passez vers Levallois passez-y une tête, vous ne le regretterez pas (et sinon pas mal de choses sont à vendre sur leur site internet).

Picon Club :

Cocktail Picon CLub

Vous vous souvenez peut être de mon addiction au Spritz dont je vous avais parlé ici ? Encore un truc que la PPCM vous avait recommandé avant tout le monde, quelle classe incomparable (auto-bisou sur la main).

Le Spritz, j’adore toujours ça, mais j’ai découvert un autre cocktail qui mérite votre attention : le Picon Club. Atteution je dis bien le Picon CLUB et pas le Picon BIERE. C’est pas la même chose.

J’ai découvert ce breuvage au comptoir du café Bras, en visitant le très beau musée Soulages à Rodez. Nous nous y sommes arrêtées déjeuner (ma soeur, sa belle soeur et moi), et c’était le cocktail du jour (il faut savoir que le barman du café Bras est un spécialiste des cocktails anciens et des liqueurs oubliées).

Ce Picon Club sera le meilleur truc du repas (par ailleurs sans grand intérêt, malgré toute l’immense admiration et le respect que je porte à la famille Bras).

La recette de ce cocktail est über simple : vin blanc sec + Picon CLUB + un quartier d’orange. La couleur est surprenante, très sombre. Le goût est fin, autour des agrumes, sans vraie amertume, juste ce qu’il faut pour secouer fraîchement les papilles en début de repas. J’adore.

Le seul problème, c’est que trouver du Picon Club, c’est comme les divisions à virgule, c’est compliqué. On trouve du Picon Bière à peu près partout, mais le Club, c’est une autre mayonnaise. J’ai fini par en acheter , pour l’instant pas d’autre solution.

Si vous en trouvez près de chez vous, essayez-le sans tarder, et merci de me préviendre afin que je me fournissasse.

La pizzeria « Il campionissimo » (26 rue Leopold Bellan, 75002 Paris) : pour ou contre l’huile piquante?

Pizzeria Il Campionissmo

Mes chéris, comme vous le savez, je ne veux que le meilleur pour vous; voici donc pourquoi je vous recommande plutôt d’éviter cette adresse s’autoproclamant Championissime, ce qui est déjà du dernier mauvais goût, vous en conviendrez.

Ce titre de gloire, porté haut et fort, se rapporte au fait que l’une des recettes de ce restaurant s’est un jour classée au second rang du championnat du monde de la pizza.

Déjà, qu’est-ce que c’est ce championnat du monde ? Qui sont les gens qui donnent les prix ? Qui leur donne autorité pour décider qu’une pizza chelou avec poires, figues et foie gras mérite de devenir vice-championne du monde ?

Nous n’avons pas goûté la gagnante. J’avais plutôt choisi une classique Reine et mon chéri une pizza au poulet – le tout sans frisson aucun (ce qui déjà pose souci, car quand je vais à la pizzeria engouffrer un parsec de calories, il faut que ce soit TRÈS BON, ça me parait logique).

J’ai alors réclamé de l’huile piquante pour ambiancer un peu ma triste pizza, on m’a répondu en haussant le sourcil « Pas de ça chez nous, meudeuuuume ».

Nan mais ho ? Ça va là ? Ça met du foie gras dans une pizza à 26 Euros, et ça se voit déjà au dessus du genre humain ?

Mais redescendez de votre arbre, avec vos pizzas de charlots à la salade en sachet (ouais je les ais vus les gars en cuisine ouvrir les sacs de salade de chez Florette, même pas foutus de laver de la salade fraîche les champions du monde).

Pauvres sans-papilles, mais ne savez-vous donc pas que le piment est l’empereur des assaisonnements, le feu qui transcende les parfums, la lumière qui éclaire le goût ? Que les italiens d’ailleurs en raffolent ?

Bref.

Cette remarque vexatoire adressée à ma glorieuse personne a achevée de me convaincre que l’endroit n’était pas fréquentable.

Alors les chéris, si vous êtes dans le quartier, allez plutôt vous régaler de vraie pizza napolitaine chez O’scia (44 Rue Tiquetonne, 75002 Paris). La pâte est sublime, la garniture fraîche comme tout, le feeling authentique,  vous m’en direz des nouvelles, ou que le grand cric me croque.

Les Crackers suédois de Peter’s yard :

Crackers suédois Peter's Yard

Aujourd’hui je fais appel à vous mes poussins, je vous jette une bouteille à la mer, un espoir fou : une tentative pour trouver ENFIN la première personne qui distribuera les Crackers Peters Yard sur le sol français.

Ces crackers me rendent dingue.

Ils justifient à eux seuls mon petit voyage annuel à Londres. J’en rapporte systématiquement 38 boites qui ne me durent même pas la semaine tellement je les dévore en moins de deux.

Ils sont fins et craquants, aromatiques, avec un goût complexe et torréfié, superbes.

Sachez-le les enfants : tous les crackers du monde, même les plus prestigieux, sont petits et vilains à côté des Peter’s Yard.

A force d’attendre en vain de les trouver un jour chez nous, j’ai contacté la société Peter’s Yard sur Twitter (@petersyard). Je les ai bombardés de questions assez directes « Why are you the fuck not available in France ? » – je leur ai même envoyé une liste de magasins parisiens susceptibles d’être intéressés par leurs produits, avec coordonnées et tout (oui j’ai fait ça); et jusqu’ici rien, que dalle, pouic, nib : pas le moindre petit cracker Peter’s Yard sur notre glorieux territoire.

Il ne me reste plus que vous les chéris : si vous travaillez dans une épicerie fine, un petit restaurant, ou même une librairie-quincaillerie, contactez-les, commandez-leur 12 caisses et faites votre fortune – ou du moins mon bonheur, ce qui est déjà pas mal.

Sinon, à Londres, je les trouve dans les merveilleux magasins Whole Foods qui eux aussi font rien qu’à pas être en France.

Crackers suédois Peter's Yard

12 réflexions au sujet de « Revue de petite cuisine #6 »

  1. Patrick Cadour

    Elles ne sont pas mal les Tarbouriech, incomparablement meilleures que les Gillardeau (ce n’est plus qu’une marque un peu meilleure que les autres), mais ce ne sont pas préférées (qui ne sont pas des bretonnes au cas où tu aurais des soupçons de chauvinisme conchyfère)

    Je n’ai pas été enthousiasmé par la boutique de Levallois-Perret, je trouve que leur choix est limité, surtout en frais (et je trouve les fameux cornichons pas loin du bureau, chez Papa Sapiens).

    Le Picon, il n’y a que toi pour ressortir ces boisson vintages, je croyais que ton bouquin était terminé. Vendredi midi à La Pointe Saint-Mathieu, j’ai vu une étagère de bar avec donc du Picon, du Byrhh, du Saint-Raphaël, du Claquesin, et des trucs zarbis dont j’ai oublié les noms, si je t’y emmène, tu vas finir avec un foie de normand…

    Quant aux crackers, ils sont fortuits, c’est ta cuisine qui me fait cracker.

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    1. Claire Auteur de l’article

      Je suis d’accord : je n’ai jamais été très fana des Gillardeau, complètement surfaites à mon avis … Pour la boutique je te trouve un peu dur (surtout que pour le coup moi je trouve qu’il n’y a as grand chose chez papa sapiens qui se prend au sérieux comme pas possible, avec des sacs ridicules on dirait qu’on sort de chez Cartier). Chez Terra gourma je les trouve sympas, sincères, et les tarifs ne sont pas les mêmes au passage 🙂
      Pour le reste je préfère effectivement garder mon foie de bretonne on sait jamais – et je te rapporterai de ces crackers, tu verras, avec mes rillettes de maquereau fumé, c’est fameux (et merci pour le compliment qui fait plaisir).

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      1. patrickcdm Cadour

        Oui mais non 😉 , Papa Sapiens a un joli choix de produits frais, tenant au fait qu’ils sont intégrés au marché Poncelet, ils mettent l’accent là-dessus, et il n’y avait quasiment rien lorsque je suis passé à Terra Gourma, j’ai dû tomber un mauvais jour.

        Question prix, faudra que je compare les prix des cornichons pour me faire une idée, mais c’est vrai que c’est cher chez Papa Sapiens, sans atteindre les extravagances de la Grande Epicerie, au hasard.

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      2. patrickcdm

        Oui mais non 😉 , Papa Sapiens a un joli choix de produits frais, tenant au fait qu’ils sont intégrés au marché Poncelet, ils mettent l’accent là-dessus, et il n’y avait quasiment rien lorsque je suis passé à Terra Gourma, j’ai dû tomber un mauvais jour.

        Question prix, faudra que je compare les prix des cornichons pour me faire une idée, mais c’est vrai que c’est cher chez Papa Sapiens, sans atteindre les extravagances de la Grande Epicerie au hasard.

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  2. PascaleM

    Bonjour à toutes et à tous,
    Pour info, j’ai trouvé du Picon Club aujourd’hui au supermarché Leclerc du centre-ville de Brest.
    Merci pour ce site formidable.
    Pascale

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    1. Claire Auteur de l’article

      Merci Pascale, les bretons ont décidément bon goût 🙂
      Et moi j’en ai trouvé Vendredi au Bon marché, ouf j’arrivais à la fin de ma bouteille, on a frôlé la catastrophe ! Merci pour ce petit mot gentil qui fait plaisir, grosses bises.

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Moi aussi j'ai un truc à dire !