Cuisine d’extrème orient : La Corée, c’est le nouveau Japon ! (et la recette du chapchae).

Nouilles de patates

Il y a un truc qui me réjouit à chaque fois dans les magazines de mode, ce sont les expressions comme Le doré c’est le nouveau blanc, ou Le short c’est la nouvelle mini-jupe. La gastronomie étant elle même soumise aux courants remuants d’effets de modes contradictoires, je me permets d’utiliser le même jargon, et je vous annonce ce scoop tout droit sorti de mon bureau personnel d’anticipation des tendances : La Corée, c’est le nouveau Japon.

Débarquée en trombe dans les années 90 avec ses sushis et mignons yakitoris, la sublime cuisine japonaise fait maintenant partie de notre paysage : pensez-vous, on parle même de nouilles udon en prime time sur TF1 et on trouve des edamame* chez Picard.

Mais voila, à force d’être galvaudée, la cuisine japonaise, c’est moins le grand frisson : si vous voulez épater votre joli(e) collègue au déjeuner, il va falloir trouver autre chose que le menu sashimi-saumon du coin.

Or, ça tombe bien,  il se trouve que les Coréens ont développé une gastronomie tranchante, riche et raffinée, qui nous reste à découvrir et qui n’a pas grand chose à envier à sa cousine japonaise. C’est une école de feu, de fraîcheur, de poissons et viandes, colorée, pimentée, joyeuse et inventive qui ne peut laisser insensible même le plus blasé des gastronomes.

Une épicerie coréenne à visiter

En faisant un tour sur wikipedia, vous pourrez découvrir une description précise des plats les plus emblématiques de la Corée, et voici par ailleurs une petite sélection de mes préférences personnelles :

– le vrai Bulgogi (le BBQ coréen quoi), que l’on mange enroulé en petits paquets dans des feuilles de sésame remplies d’ail, de piment et de riz.
– le Samgyetang : un coquelet délicatement poché dans un bouillon de ginseng
– le fameux Kimchi (choux fermenté ultra pimenté)
– le réjouissant Bibimpap dont j’ai déjà parlé : le meilleur plat de riz que je connaisse, je ferai des kilomètres pour un bon Bibimpap
– et le délicieux Chapchae, un sauté de nouilles de patates douces au faux filet de boeuf  et aux légumes sautés : régalissime !

Voici deux adresses parisiennes à ne pas manquer si vous souhaitez vous lancer – et en prime, puisque vous m’êtes sympathiques,  je vous donne la recette du chapchae.

Chez Kmart on trouve toutes sortes de viandes émincées - top pour la pierrade.

Un restaurant : Hangari,
recommandé par le charmant franco-coréen Pierre J. que je remercie chaleureusement : à ce jour Hangari est de loin le meilleur rapport qualité prix coréen que je connaisse à Paris. Vous y trouverez tous les grands classiques parfaitement réalisés.
7 rue Louvois 75002 Paris
01 44 50 44 50
Menu du midi : 10-14 €
Menu à la carte : 25-30 €

Un supermarché : K-Mart
Un grand choix, des prix abordables, un rayon frais génial avec des viandes prédécoupées pour le barbecue. On a testé les tranches d’entrecôtes – c’est de la balle ! Petite cafétéria dans le supermarché où l’on peut déguster des bibimpaps frais pour moins de 10 €.
6 rue St Anne 75002 Paris

Recette du Chapchae coréen :

Un sacré boulot mais qu'est-ce que c'est bon !

Il ressemble à un simple plat de nouilles sautées, et bien pas du tout. Le Chapchae est élaboré à base de nouilles de patates douces délicieuses. Fines et fermes (et non pas gluantes comme les pâtes de riz auxquelles elles ressemblent), au goût fin et doux, elles se marient divinement bien avec l’huile de sésame et le boeuf. Ce plat est une des choses les plus originales et délicieuses que j’ai mangée cette année – et ce n’est pas pimenté pour une fois (rare en cuisine coréenne).

En voici donc la recette, pas compliquée mais c’est du boulot !

Ingrédients pour 4 :

– un paquet de 300 g de nouilles de patates douces (voir photo)
– 250 g de faux filet
– 3 carottes
– un poivron vert
– un oignon blanc
– deux grosses poignées de roquette (la recette originale utilise des pousses d’épinards mais je trouve ça meilleur avec de la roquette)
– 6 petits champignons de paris
– quelques champignons shiitake secs
– de l’huile de sésame
– de la sauce soja
– du mirin
– une gousse d’ail écrasée
– deux ou trois petits oignons verts

Avant de commencer faites tremper les pâtes dans l’eau fraiche pour qu’elles s’assouplissent pendant votre préparation.

Réhydratez les Shiitakes dans un bol d’eau tiède.

Préparer une marinade avec 3 cuillères à soupe de soja, la même quantité d’huile de sésame, et une cuillère à soupe de mirin (si vous n’avez pas de mirin, remplacez-le par une cuillère de vin blanc et une cuillère de sucre). Coupez le faux filet en bouchées pas trop grosses (on doit pouvoir les manger aisément avec les baguettes) et mélangez le à la marinade.

Coupez tous les légumes en fine julienne. Faites chauffer une sauteuse avec un peu d’huile, et faites saisir séparément les légumes les uns après les autres. Le secret de la recette réside dans ce fait, alors faites l’effort de préserver l’intégrité de chaque ingrédient, vous ne le regretterez pas à l’arrivée.

Faites chauffer une grande quantité d’eau à laquelle vous ajouterez une grosse rasade de sauce soja. Portez à ébullition et plongez les pâtes (qui se seront un peu assouplies) pendant 3 à 4 minutes. Egouttez-les et replacez-les dans une grande sauteuse sur feu soutenu mais pas vif (sinon ça colle) avec les légumes, la viande crue et sa marinade. Mélangez intimement pendant deux à trois minutes, le temps de bien répartir les garnitures et de réchauffer le tout.

Servir immédiatement, arrosé d’un filet d’huile de sésame et des oignons verts émincés.

*Edamame : petites graines de soja à déguster juste tièdes – miam.

14 réflexions au sujet de « Cuisine d’extrème orient : La Corée, c’est le nouveau Japon ! (et la recette du chapchae). »

  1. Claire Auteur de l’article

    Mayacook > Ha ben il faut tester absolument, c’est super bon !
    Sab > Oui c’est vrai que certains plats sont très forts, malgré tout je trouve cela moins « hard » que la cuisine Thaïe ou Indienne – mais il faut se méfier quand on ne connait pas c’est sur 🙂

    Répondre
  2. Patrick CdM

    Je suis amateur depuis des années, et mon dernier repère en date c’est L’Arbre de Sel, rue de Vaugirard, à hauteur de Montparnasse.

    Je me demandais justement où trouver des produits coréens, merci pôur cette adresse d’épicerie!

    Répondre
  3. marie

    la Corée est mon pire souvenir gastronomique en voyage. J’avais détesté cette cuisine avec le kimchi et cette viande persillée utilisée dans les barbecues. C’est aussi ce pays qui mange du chien (et non la Chine). C’est le seul pays où vraiment je n’ai pas pu mangé local ( et j’ai pas mal voyagé).

    Répondre
    1. Claire Auteur de l’article

      Oui c’est vrai que la viande est persillée (mais moi j’adore) et aussi que le Kimchi reste très spécial – tous les goûts sont dans la nature, désolée de ton expérience négative. Même le Bibimpap ne t’a pas plu ?

      Répondre
  4. Recettes de Cuisine

    Je n’avais jamais entendu parlé de nouilles de patates douces, ça doit être génial. J’adore le goût et le sucré des patates douces. Je vais essayer de trouver ça par chez moi. Et merci pour l’info sur les edamame, j’adore ça, je fonce chez Picard. 🙂

    Répondre
  5. Ping : Gloire au Kimchi (et la recette du kimchi maison selon Pierre Sang). | La plus petite cuisine du monde ... ou presque !

  6. Ping : Gloire au Kimchi (et la recette du kimchi maison selon Pierre Sang). | Cuisinside

  7. Ping : Coquilles Saint Jacques au beurre de kimchi, et « namuls  franco-corréens | «La plus petite cuisine du monde ... ou presque !

  8. Ping : Coquilles Saint Jacques au beurre de kimchi, et « namuls » franco-coréens | Cuisinside

Moi aussi j'ai un truc à dire !

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s