Elle a l’air si menue dans son habit de chef, elle se tient droite, les cheveux tirés à quatre épingles, et sous son son regard éveillé, on devine une volonté farouche, peut être inflexible. Mais quelque chose d’infiniment doux se dégage aussi d’Anne-Sophie Pic.
Pour être honnête, je dois avouer que je la connais mal. Et je le regrette. Car voyez-vous, féministe comme je suis, je ne peux pas laisser passer cela , rendez-vous compte : la SEULE femme triplement étoilée dans notre pays de machos ! Anne-Sophie Pic serait donc un peu comme la Sainte Patronne laïque de la Petite Cuisine.
Et puis voila qu’au détour d’une formidable surprise, orchestrée par mes chères chères chères amies Charlotte et Sibylle (cascades de bénédictions sucrées sur vos ravissantes frimousses et celles de tous ceux qui avec vous, nous ont tant gâtés), nous avons reçu mandat pour aller découvrir par nous mêmes ce qui se cache dans les assiettes de Mademoiselle Pic. Il nous faudra par contre pas moins de onze mois pour organiser ce périple gourmet, ne vous moquez pas, Paris-Valence c’est quasi le Raid Gauloise*.
Bref, nous voilà donc, un joli jour de Juin, devant l’imposante entrée de la maison Pic.







