Anvers, nos adresses de boire et de manger (jour 2).

Alors les petits coquins ? Bien dormi depuis hier soir et notre folle soirée au Sips ? Ha c’est sur on a bien rigolé dans le taxi qui nous ramenait à l’hôtel, on tenait la forme – mais la Petite Cuisine en a vu d’autres, et le lendemain matin, c’est frais comme des gardons que nous sommes partis prendre le café.

Car, le saviez-vous ? Le café est à la mode.

Mais attention le Café avec une majuscule, le cofee bar, l’atelier de torréfaction : bref, l’endroit où l’on vient choisir son cru d’Arrabica et le faire moudre sur place*, par un « barrista » ayant fait 6 ans d’études en reconnaissance olfactive des crus, avec option « Coup de pied au derrière si tu mets du sucre dedans » .

La bonne nouvelle c’est qu’on peut trouver du bon café de plus en plus souvent, et qu’Anvers possède quelques adresses de référence : on ne pouvait pas laisser passer l’occasion d’en visiter au moins une.

La Chascona

Pour ce Dimanche matin, il nous fallait un café cosy, confort, douillet, et si possible avec du gâteau dedans. Ce sera donc La Chascona, dont j’avais lu le plus grand bien sur le très joli blog Christelle is flabbergasting, dont je vous recommande la poétique lecture.

La Chascona est un café brocante (on peut acheter le mobilier) vintage, avec une belle carte de cafés, cappucinos et autres mochas, et en prime une petite sélection de pâtisseries « maison » faites par madame.

L’atmosphère est immédiate, entre le sympathique patron ébourrifé, les 33 tours de jazz, la mamie à chien de l’immeuble venue prendre son petit noir, ou les antiquaires bohèmes du quartier en train de se raconter leur samedi. On est bien, le café est (très) bon, le cheesecake est simple mais délicieux, fait maison sans aucun doute – et en le mangeant, j’ai repensé à celui que j’avais goûté la semaine d’avant à Paris chez Bread and Roses (6,80 € la part : mother of god !!!!) et qui m’avait paru franchement plus pesant.

Bref- à La Chascona, on est drôlement bien. Pour tout dire, je regrette de ne pas connaitre d’endroit équivalent à Paris. Nous repartons gonflés à bloc pour une longue promenade dans les rues d’Anvers.

La Chascona : Oever 18, 2000 Antwerpen

La Douce

C’est chassés par une averse que nous poussons la porte de La Douce, histoire de prendre un thé au milieu de l’après midi. L’endroit plutôt sympathique se veut français, et peut être intéressant si vous voulez prendre un verre de vin en centre ville (jolie sélection avec entre autres le Gyotaku du domaine Mittnacht). MAIS ATTENTION : que ce soit par goût personnel ou par souci de faire « Français », la patronne propose une atmosphère musicale radicale, à réserver uniquement aux amateurs de sensations extrèmes. Entre Herbert Léonard, Daniel Guichard et Début de soirée, mon chéri a tenu trois minutes quarante deux avant de partir en hurlant.

La DouceLijnwaadmarkt 6, 2000 Antwerpen

Frituur N°1

Heureusement pour lui, l’étape suivante était exactement ce qu’il fallait pour le réconforter : nous ne pouvions pas partir d’Anvers sans passer par une frietkot. La frietkot (ou friterie) est un monument culturel incontournable en Flandres (comme en Wallonie d’ailleurs, et il me semble même que s’il y a bien un truc que les deux cultures belges ont en commun c’est celui-ci : l’amour de la FRIET !).

Ici, la frite se fait sujet, c’est elle que l’on vient honorer. Elle est magnifique, superbe, croustillante et fondante – enfin vous voyez ce que je veux dire :  une vraie bonne frite est un trésor de la gastronomie mondiale. Mais il y a quand même un truc qui m’a étonnée : après avoir donné tant de soin à sa patate, on pourrait penser que le patron voudrait l’accompagner d’une délicieuse sauce maison et de saucisses fermières artisanales et savoureuses.

Et bien point du tout, on fait plutôt dans le trash industriel bien burné : boulettes au goût et à la texture étonnamment éloignés de la viande, saucisses évoquant le pain de mie bas de gamme ou la quenelle desséchée, le tout recouvert de bonne vieille mayo de cantoche – en quantité**.

Le passage en frietkot constitue donc une expérience aussi régressive que réjouissante – elle est comme ça la frietkot : popu, un poil plouc, diablement appétissante, libre.

Ne rien prévoir de trop physique dans les deux heures qui suivent tout de même …

Frituur N°1 : Hoogstraat 1, 2000 ANTWERPEN

Petit Supplément gratuit : Le Carrod’s.

Bon je vous rassure, après les frites nous sommes rentrés chez nous, et malgré nos estomacs d’acier nous n’aurions pas pu poursuivre –  mais il est un dernier restaurant d’Anvers dont je voudrais vous parler : le Carrod’s.

Nous n’y sommes pas allés, mais j’ai eu la chance de déguster la cuisine de la jeune chef Stéphanie Wouters à Paris, à l’ambassade de Flandres. Autodidacte à l’allure fraîche et gourmande, elle propose des assiettes fines, précises, toutes en naturel (genre l’air de rien j’ai jeté trois haricots hop hop), délicieuses. Un style personnel et dans l’air du temps, qui du coup n’a pas manqué de taper dans l’oeil du célèbre critique Gilles Pudlowski – c’est mérité. Il y a une vraie atmosphère, espiègle et intelligente, qui se dégage de cette cuisine, avec en plus les petites touches de style qui vont bien (comme ces assiettes où sont gravées les intitulés des plats).

Une fois à Anvers, j’ai choisi de ne pas aller au Carrod’s car nous n’avions que 24 heures et je voulais découvrir autre chose, mais la tentation de goûter de nouveau la cuisine de Stéphanie Wouters fut forte – c’est sans réserve que je vous la recommande.

Carrod’s : Krugerplein 18, 2140 Anvers

Allez, cette fois-ci notre escapade en Flandres est bien terminée, je remercie chaleureusement Sonia pour tout, Sibylle pour ce qu’elle est, et les flamands pour tout le reste.

Kenavo les jeunes.

* Autant dire que les heureux possesseurs de Nespresso dans notre genre sont relégués direct au rang de gros ringards.

** Petit conseil à ce sujet : demandez la sauce à part, surtout si comme moi vous vous lancez dans le bizarre, avec par exemple un curry ketchup (franchement abominable) ou une mayonnaise pimentée (très chouette mais très pimentée).

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