Les Abba chantaient « Money Money Money » – moi ce serait plutôt « Olive Olive Olive ». Chacun ses priorités.
Petit bout de soleil, de puissance, réservoir d’arômes : l’olive a pour moi toutes les vertus. Que celui qui ne s’est jamais battu pour la part de pizza avec l’olive me jette le premier noyau.
Alors je cherche l’olive, je la guette, je l’attends au tournant. Las, à Paris les bons fournisseurs d’olives, et bien ça ne court pas les rues. Il faut avoir ses adresses …
Ayant été élevée à l’école des olives provençales, ce sont à mon goût les plus fines, les plus subtiles, les plus aromatiques. Mais où sont elles passées, nos bonnes olives de Provence ? Pourquoi ne trouvent elles pas le chemin de la capitale ?
Pourquoi le gang redoutable des grosses olives « grecques », balaises, fortes en amertume, a-t il squatté la place? Telles des
hordes de crabes royaux décimant les petits crustacés, ces grosses pointures ont envahi le système de l’olive en vrac. Marchés, supermarchés, traiteurs : seule la petite niçoise parvient à résister à grande échelle.
Heureusement, quelques authentiques artistes se battent encore et toujours contre l’envahisseur.
Toi qui cherches la Picholine, la Tanche, le Caillet roux, ou la reine de toutes, la Lucques, tu vas être récompensé(e) pour tes efforts. La Petite Cuisine te donne son adresse préférée, tu l’as bien méritée.
Alors c’est simple, tu te rendras le mercredi matin au marché du boulevard de Grenelle, ou bien le samedi matin au marché de la place Maubert, et tu chercheras le stand sobrement intitulé « Olives de Provence« . Tu vérifieras que tu es au bon endroit en observant de près les variétés d’olives proposées. Tu les gouteras, tu tomberas sur le derrière, et tu repartiras les poches pleines de trésors. N’oublie pas au passage de demander un petit bocal d’anchoïade de Collioure, elle n’est pas donnée (7€) mais tu m’en diras des nouvelles !
Le soir venu, en croquant tes olives avec ton verre de Côtes du Lubéron blanc du château de la Canorgue, tu entendras les cigales.
J’aime beaucoup celles que l’on trouve chez Izraël rue François Miron.
merci pour l’info, tu me tentes avec ton Côtes de Lubéron blanc pour accompagner les olives à la sortie du marché !
Claire, il y a de fabuleuses olives marocaines, fermes et incroyablement parfumées, à 4,50 euros (vous avez bien lu : quatre virgule cinquante) chez El Hardi, au tout début de la route des Romains. Le même (c’est un bazar, on y trouve de tout et pas seulement de la nourriture) vend des tomates séchées fabuleuses, les meilleures que j’ai jamais mangées (elle viennent de Tunisie je crois) au doux tarif de 6,50 euros, j’ai un peu peur que vous fassiez un infarctus.
Cette route des Romains est à Strasbourg : il suffit de ne pas habiter à Paris, voyez-vous ?
4,50 et 6,50 le kilo : j’avais oublié de le préciser. Ah, la province est si belle !!!