Résonnez carillons, chantez trompettes et flonflons, déjà 10 ans après l’an 2000 ça se fête et yoh oh oh et une bouteille de rhum !!
Bon, à part ça , encore une année qui s’achève, c’est l’heure des bilans tout ça, et comme vous passez par ici j’ai la prétention de croire que mon opinion vous intéresse : ça tombe bien, j’adore donner mon avis – je me suis donc dit que ce serait l’occasion de vous raconter ce qui fut sans doute la plus grosse surprise de la Petite Cuisine en matière de restaurant cette année.
De quoi s’agit il donc ?
Certainement pas de Peron, pourtant étoilé à Marseille, où nous avons bien mangé, mais froid et trop vite, au milieu de la panique affichée du personnel.
Il ne s’agit pas non plus du classique Gourmet de Seze, à Lyon, où la soirée fut excellente mais dont je ne peux me rappeler ce que j’y ai mangé, ce qui veut tout dire, c’est-à-dire pas grand-chose.
Je ne pourrais pas non plus donner ce titre au Yam T’cha (Paris), dont on dit pourtant tant de bien, et que j’aurais adoré adorer, mais qui m’a laissé un peu sur le bord de sa route, avec son austère perfection, et malgré un des plus jolis accueils qui soit.
Il ne s’agit même pas pour finir du sublissime El Bulli Hotel, dont la folie transcendante nous a bouleversés, mais dont nous n’attendions pas moins.
… non, toutes ces tables et encore tant d’autres ne nous ont pas autant pris par surprise que le modeste Poivre d’Ane, sis place des Cardeurs à Aix en Provence. Modeste uniquement par la taille et le prix, car je vous défie de trouver autant d’imagination et de beaux produits à des tarifs aussi serrés, surtout dans une ville réputée pour l’arrogance de ses additions.
Qu’est ce qu’on y mange ? Des compositions « dans l’air du temps » ce qu’il faut (tartare de rouget au yuzu et à l’huile d’argan) ; « terroir » mais pas trop (cassolettes d’escargots aux girolles), et surtout inventives et personnelles, avec par exemple une claque bien cinglante venant de ce Ris de veau au Parmentier d’andouille, un des trucs les plus audacieux et les plus réussis que j’ai mangé depuis
longtemps.
Le menu à 33 € (voir photo) comprenait homard, truffes (et pas « huile de « ), foies gras, gibiers, le tout entouré de mignardises et autres délicatesses, on nous a même offert les digestifs à la fin, et le service fut tout aussi professionnel que souriant – bref, pour ce prix là je ne vois pas mieux en 2009 ! Un grand moment et une belle découverte que nous devons à nos chers amis Philippe et Emmanuelle C., qui décidément savent vivre.
Sur ce, bonnes fêtes à tous, en ce qui me concerne je serai ravie de continuer à vous croiser par ici en 2010.
Poivre d’Ane :
40 Place des Cardeurs, 13100 Aix-En-Provence
Tél: 04 42 21 32 66
Tu as de la chance, ici, c’ets le pire restau qui soit qui est à l’affiche ! Il y a longtemps que je n’avais plus aussi mal mangé !
Ce n’est pas le restaurant que j’aurais retenu sur Aix a33 € on peut se demander d’ou viennent le Homard et la truffe non?
Il est vrai que je n’habite pas à Aix, et que je n’y avais pas mis les pieds depuis plus de cinq ans, ce qui ne me permets pas une appréciation très globale des tables de la ville. De plus ma vision est (quoi qu’il arrive) toujours garantie sans aucune nuance :). Pour te répondre, je n’ai pas gouté le homard (l’association avec le lait de coco me paraissait un peu hasardeuse), mais quant à la truffe elle était aussi honnête que possible – et sans « booster » artificiel. Cela dit, plus que la liste des ingrédients prestiges, c’est la qualité de la cuisine qui nous a séduit – par exemple, je n’en parle pas dans le billet mais le tournedos de sanglier Rossini valait à lui seul le détour. Peut être serais-je déçue à mon prochain passage, auquel cas je ne manquerais pas de le rapporter ici, mais pour l’année 2009, à ce tarif là, cela reste certainement notre repas le plus recherché, et réussi. Bonne année à toi et merci de ton passage !
Le poivre d’ane est en effet une divine découverte. J’y ai dîné cet été (la terrasse est magnifique) et y ai fait l’un des repas les plus étonnants, les plus succulents et les plus réjouissants depuis très longtemps.
Et quand on voit le prix du menu, il n’y a pas d’hésitation à avoir, il faut foncer !