Mauvaise photo d'une bonne adresse
Un visiteur de la petite cuisine m’a fait remarquer récemment et à juste titre que mon billet un peu sévère à propos de la Ligne Rouge manquait de contre-point pour être pertinent. Cela tombe bien, j’ai justement du bien à dire d’un autre restaurant de sushis. Rien d’extravagant ni de luxueux, la comparaison entre les deux endroits serait injuste. C’est une petite adresse de quartier, remarquée au détour d’une rue déserte vers l’Église d’Auteuil. La pancarte sur la porte d’entrée annonçait « Ici le chef est japonais ». C’est toujours bon signe.
Le décor est un peu spartiate, la terrasse ombragée est agréable. Jolie vaisselle, pas de chichis inutiles. La carte est vaste, beaucoup de propositions authentiques, des salades d’œufs de poissons, des flans ‘chawan mushis’. On a du choix, on a envie de découvrir des choses.
J’y suis allée trois fois, j’ai pris à chaque fois le menu sashimi, j’ai mangé trois fois des choses différentes. Les assiettes changent au grès des jours et des marchés : de la seiche impeccablement préparée, du thon gras « toro », des crevettes crues, des couteaux, du tataki de chinchard, et même parfois des saint-jacques – autour des incontournables pièces de saumon, thon, maquereau etc …
Tout ça dans le menu soupe/salade à 16€.
Ajoutez un service timide mais attentif : lors de notre première visite, mon collègue au bon coup de baguette* a demandé un bol de riz supplémentaire. La fois suivante, son bol à peine vide a été discrètement remplacé avec un sourire.
On se sent accueillis. On sent que ça cogite en cuisine, qu’on cherche à donner le meilleur de soi. Que chaque client va être traité selon ses préférences. Peut être même que pour la première fois de ma vie je vais tenter un truc que je n’ai jamais osé faire : demander au chef de préparer ce qui lui chante. Il parait que ça se fait dans les restos Japonais qui ont une âme.
Sushi Marché :
20 rue Mirabeau, 75016 Paris.
Fermé Samedi et Dimanche midi
Et Lundi toute la journée.
* … et qui préfère garder l’anonymat car sa femme l’a mis au régime.
La plus petite cuisine du monde ... ou presque ! 
Tiens, j’étais justement en train d’écrire que le chinchard est bien adapté au tataki!
Je note l’adresse avec soin, c’est exactement le genre de cantine que je cherche lorsque je suis en célibat à Paris, Sylvie n’est en effet pas très amatrice 😦
Je prends aussi bonne note de cette adresse et en glisse une autre subrepticement : Sushi gourmet, rue de l’Assomption…ma tite cantine japonaise des soirées « j’ai pas envie de ».
Mais je crois que j’ai lu quelques part que Suhi Marché et Sushi Gourmet appartenaient à la même personne – donc ça doit au moins être aussi bien 🙂
C’est une excellente adresse ! les sushis sont très frais, le chirashi copieux et fait avec des pièces de choix (otoro, amaébi, ikura, otaté, …), … excellent rapport qualité-prix ! Effectivement, Sushi Marché et Sushi Gourmet appartiennent à ce même japonais soucieux de faire une cuisine de qualité avec des produits de qualité.
À recommander ++ !
Je confirme, Claire, j’y vais régulièrement et cet endroit ne manque pas de me ravir à chaque fois. Egalement très d’accord avec ton billet sur la Ligne Rouge, qui n’est pas un restaurant japonais (en tout cas pas tel que je les aime)…
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Adresse que je partage aux gens qui veulent découvrir un japonais – et pas un traiteur chinois-vietnamien-thaï qui s’est reconverti pour suivre la mode des sushis (qui sont d’ailleurs facile à reconnaître, comme s’il existait un « kit » clé en main pour ouvrir son restaurant…).
Sushi Gourmet, qui est à un quart d’heure de marche de Sushi Marché, propose effectivement exactement la même carte, mais dans un cadre plutôt « pop » : tables « comptoir » contre le mur, tabourets hauts, en opposition à l’intérieur boisé et la rue calme du second. Ma préférence va nettement pour le Marché même si j’habite à côté du Gourmet.
Merci Jean Luc pour ces précisions, je ne vais plus beaucoup dans ce quartier, je suis contente de savoir que l’adresse vaut toujours le voyage. Merci de ton passage et très bonne journée.